Le constat qu’ils font est simple et connu : le réseau routier souffre d’une congestion qui ne va pas s’atténuer de sitôt tandis que le rail offre une très large réserve de capacité inutilisée. Dans un contexte où la demande en transport va encore augmenter, mais où « dans 99 % des cas, le choix du mode de transport est encore déterminé par le coût », ils réclament deux mesures concrètes pour réduire l’écart de prix entre le camion et le train.
Deux mesures concrètes demandées
La première mesure réclamée porte sur un « chèque-transbordement » de 40 euros (soit 80 euros pour un aller-retour) au « coup de pince » pour compenser l’inévitable surcoût au niveau de la manutention qu’implique la rupture de charge lors d’un transport intermodal.
La seconde demande concerne un subventionnement pour « accompagner » les investissements plus lourds en infrastructures et équipements adaptés que doivent faire les transporteurs routiers. Cette aide devrait couvrir 80 % du surcoût en question.
Le Forum et la Febetra avancent le chiffre de 750 000 trajets de poids lourds qui pourraient basculer vers le rail, pour un total estimé de 1,45 milliards de tonnes-kilomètres par an, soit 6 % du trafic total par la route. Le gain en termes de coûts externes est évalué à 125 millions d’euros par an.
Il faudra attendre la constitution des différents gouvernements en Belgique, tant au niveau fédéral que régional, pour voir si leur appel sera entendu.