Belgique : moins de bateaux, plus de capacité, moins de trafic

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La flotte fluviale belge est restée relativement stable en 2018. Mais le transbordement global par la navigation intérieure sur le réseau belge -grands ports maritimes flamands inclus - n’est pas parvenu à égaler le niveau record qu’il avait atteint en 2017, indiquent les chiffres de l’Institut pour le transport par batellerie (ITB).

En 2018, la flotte belge a enregistré une légère contraction en nombre d’unités, accompagnée d’une faible progression de la capacité et de la puissance totales. De 1 160 « bâtiments de navigation intérieure » affichant 1,859 million de tonnes de capacité et 663 600 kW de puissance au 31 décembre 2017, elle est passée à 1 150 unités (-10) totalisant 1,896 million de tonnes de capacité (+37 Mt) et 666 130 kW de puissance un an plus tard (+2 530 kW).

La cale sèche (chalands, automoteurs et barges réunis) a connu une croissance en nombre d’unités (de 936 à 941) et en capacité (de 1,53 Mt à 1,58 Mt). A l’inverse, la flotte sous pavillon belge comptait au 31 décembre 2018 moins de bateaux-citernes (de 146 à 133), leur capacité diminuant de 325 000 à 317 000 tonnes. A cela s’ajoutent 76 pousseurs et remorqueurs (-2) d’une puissance cumulée de 40 500 kW (-1 560).

Par rapport aux données de 2004, l’année la plus ancienne indiquée dans les statistiques publiées par l’ITB dans sa dernière lettre d’information, le constat est double. Le premier concerne le nombre de bateaux qui s’est très fortement réduit : la flotte comptait 1 304 unités pour les cargaisons sèches, 219 unités citernières et 100 pousseurs et remorqueurs en 2004. Le second porte sur la capacité qui s’est nettement accrue (1,76 Mt en 2004).

Importance d’Anvers et de Gand comme plates-formes fluviales

Le transbordement total réalisé par la navigation intérieure sur le réseau fluvial flamand et wallon mais aussi dans les ports d’Anvers, de Gand et de Zeebrugge atteint 194,52 Mt en 2018. Ce chiffre représente une baisse de 2 % par rapport au résultat record de 199,53 Mt qui avait été enregistré en 2017.

Le recul s’est manifesté tant côté chargements (de 92,28 à 89,33 Mt) que côté déchargements (de 107,25 Mt à 104,69 Mt).

Les données de l’ITB font clairement apparaître l’importance des ports maritimes d’Anvers et de Gand comme plates-formes fluviales. Le port d’Anvers, à lui seul, représente plus de la moitié du trafic global, puisque son transbordement fluvial se monte à 99,29 Mt (avec une légère prépondérance pour les chargements avec 52,41 Mt). A Gand, la navigation intérieure a chargé 8,17 Mt et déchargé 11,82 Mt pour un total de 20,59 Mt. Le score de Zeebrugge, mal connecté au réseau fluvial mais accessible par la navigation d’estuaire, est nettement inférieur, puisqu’il se monte à 879 000 tonnes (dont 661 000 tonnes au déchargement.

Les produits pétroliers et les matériaux de construction à la peine

Les deux principales catégories de produits acheminées par la voie navigable se sont inscrites en baisse en 2018. Les produits pétroliers (38,77 Mt) ont perdu près de 1,7 Mt. Les matériaux de construction (43,64 Mt) ont chuté de quelque 3 Mt.

A l’inverse, les produits chimiques (33,20 Mt), troisièmes dans le classement général, étaient en légère hausse. L’ITB n’explique pas ces évolutions, mais les problèmes de tirant d’eau n’y sont sans doute pas étrangers.

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