À l’origine de cette remise en cause du projet par la CFT : la crise que connaît le transport fluvial de conteneurs sur le bassin du Rhône, due non pas au contexte sanitaire ou à la situation économique, mais à la concurrence des autres modes transport.
Cette annonce d’une redéfinition de son projet de construction d’un pousseur sur pile à combustible ne signifie pourtant pas l’abandon par la CFT de ses ambitions dans le domaine de l’hydrogène. Un ou plusieurs projets alternatifs seront prochainement présentés par l’armateur fluvial havrais à ses partenaires techniques et financiers. Les contraintes techniques liées à l’emplacement de la pile à combustible et au stockage de l’hydrogène pourraient notamment orienter la CFT vers l’installation d’une pile à hydrogène non pas dans un pousseur mais dans un automoteur. Par exemple pour de la distribution urbaine sur le bassin de la Seine ?
Pour rappel, le projet de pousseur de la CFT est conduit dans le cadre de Flagship. Le projet Flagship consiste à concevoir et construire un pousseur qui serait utilisé sur le bassin du Rhône pour propulser les barges de transport de conteneurs. Flagship comprend neuf partenaires au total et vise la construction d’un second bateau, maritime celui-ci, par l’armement norvégien Norled (voir : https://npi-magazine.com/featured/flagships-un-projet-deux-bateaux-a-hydrogene/). Le projet bénéficie de financements européens, dans le cadre du programme de recherche H2020 et du « Fuel Cells and Hydrogen Joint Undertaking ».