Baignade ou navigation fluviale dans la Seine et la Marne, faudra t-il choisir ?

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Les projets de 23 sites de baignade dans la Seine et dans la Marne d’ici les Jeux olympiques de 2024 apparaissent difficilement conciliables, pour le moment, avec la navigation fluviale, notamment dans Paris. E2F alerte la mairie de Paris sur le manque de concertation avec la profession fluviale. Les projets de 23 sites de baignade dans la Seine et dans la Marne d’ici les Jeux olympiques (JO) de 2024, en cours depuis 2016, sont revenus sur le devant de la scène en septembre 2020. Ces projets ont pour objectif de permettre la baignade pour certains des sites dès 2022 et au plus tard en 2024 pour les JO, au cours desquels des épreuves sont prévus dans le fleuve et la rivière. Dans la Seine à l’intérieur de Paris, il est prévu des sites de baignade au niveau de Bercy, de Châtelet, du pont Neuf, du Trocadéro et du Champ de Mars. Il se trouve que ces lieux correspondent tous à des zones où le trafic est intense et la topographie de la Seine particulièrement contraignante.

Les projets ont été présentés le 14 septembre 2020 lors de la commission locale des usagers où Entreprise fluviale de France (E2F) représente le secteur de la navigation. E2F a écrit dès le 17 septembre à la mairie de Paris pour alerter sur la nécessité de « prendre en compte les enjeux de sécurité et d’interaction avec la navigation commerciale dans la définition de ces projets, rappelant le caractère vital de cette dernière pour l’économie de la ville et de sa région ».

Accidents mortels en vue

E2F énumère certaines des règles impératives à prévoir avant d’envisager d’implanter des sites de baignade : ne pas les prévoir dans le chenal de navigation, les positionner et les configurer afin de ne pas gêner les manœuvres d’évitage dans les zones autorisées, ne pas produire d’effets sur la courantologie, pouvoir résister au choc potentiel d’un bateau en navigation, respecter la vitesse de navigation prévue dans le règlement particulier de police… « Une fois surmontées ces contraintes, la profession souhaite appeler l’attention de la ville sur la nécessité d’assurer une surveillance constante de ces sites, la présence de baigneurs en dehors des périmètres autorisés pouvant conduire à des accidents mortels », écrit E2F.

L’organisation demande à ce que la profession fluviale soit étroitement associée à la poursuite de ces projets dans le cadre d’une contribution constructive pour favoriser la mixité des usages, tout en faisant part de « ses plus vives réserves, en particulier pour des questions de sécurité, à toute initiative conduisant à devoir contraindre la navigation ».

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