La Flandre a mis sur les rails le projet « SWING », acronyme de Single Window for Inland Navigation. L’objectif est de créer un guichet unique pour la navigation intérieure et de faciliter ainsi l’intégration du transport fluvial dans les chaînes logistiques.
Le projet est né d’un constat parmi les partenaires du Cargo Community System (CCS), qui regroupe les ports maritimes flamands, des instances officielles flamandes et fédérales comme la douane, et les acteurs économiques concernés, dont les opérateurs fluviaux : parce qu’elle ne se fait pas encore de façon parfaite uniforme, l’échange d’informations entre toutes ces parties est loin d’être parfaitement efficace. Des différences et des décalages existants, il résulte un surcroît de travail et une utilisation insuffisamment optimale de la masse de données en question. Ceci affecte à son tour la capacité de la navigation intérieure à prendre une plus grande place dans les chaînes logistiques.
Pour y remédier, la solution passe par une harmonisation du contenu échangé et de la manière dont les données sont transmises, explique Jef Bauwens, chef du projet chez De Vlaamse Waterweg, le gestionnaire du réseau flamand de voies navigables. Pour y parvenir sans alourdir la charge de travail, SWING vise la création d’une plate-forme qui puisse servir d’interface entre les différents systèmes en place, sans les remplacer et sans obliger les opérateurs à se doter d’un logiciel additionnel, poursuit Jef Bauwens. La plate-forme devrait voir le jour d’ici 2021 au plus tard. Son utilisation devrait être rendue obligatoire.
Concertation avec VNF, Rijkswaterstaat, le SPW, Bruxelles
SWING n’est pas un projet européen mais veille à respecter les règles et normes communautaires afin d’éviter tout conflit avec des programmes comme RIS COMEX pour l’implémentation de services d’information fluviale (SIF en français, River information services, RIS, en anglais) au niveau des corridors. Mais son champ d’action déborde déjà du seul cadre flamand. La concertation est lancée avec le Rijkswaterstaat néerlandais et des contacts ont été noués avec les gestionnaires de réseau français (VNF), wallon et Bruxelles.
Jean-Louis Boutry, qui suit les projets IT transfrontaliers pour le Service public de Wallonie mobilité et infrastructures, précise que cela s’inscrit dans l’intégration toujours plus poussée des services d’information fluviaux et dans le prolongement des efforts déjà menés dans le secteur maritime.