Anvers reste un port fluvial majeur

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Pour la deuxième fois de son histoire, le trafic fluvial au port d’Anvers a dépassé en 2019 le cap des 100 millions de tonnes. Anvers confirme ainsi son rôle de plaque tournante essentielle pour la navigation fluviale européenne.

Deuxième port maritime d’Europe mais aussi parfaitement connecté au réseau fluvial, Anvers présente un niveau de transbordement par la voie d’eau nettement supérieur à celui du premier port intérieur du continent, Duisbourg.

Le trafic fluvial d’Anvers s’est établi à 101,3 Mt en 2019, au dessus des 99,3 Mt enregistrés en 2018. Il est ainsi repassé au-dessus de la barre qu’il avait déjà franchi une première fois en 2017, mais sans égaler le record de 102,3 Mt de cette année-là.

Signe des temps, dans les flux par la voie d’eau, les produits chimiques (28,8 Mt) devancent pour la deuxième année consécutive le pétrole et ses dérivés (27,4 Mt). Le trafic pétrolier avait culminé à 34 Mt en 2013. Ensemble, ces deux grandes catégories de vracs liquides ont représenté 56,2 Mt de transbordement fluvial en 2019.

La troisième place sur le podium revient au groupe des « machines, matériels de transport, conteneurs et divers », qui réalise un score de 26,4 Mt (légèrement en-dessous de son record de 26,6 Mt en 2017). Les autres catégories sont loin derrière, dans un peloton emmené par les minéraux bruts et matériaux de construction (5 Mt), les produits métallurgiques (4,3 Mt) et les engrais (3,4 Mt).

Un rôle marginal pour le pavillon français

L’an dernier, près de 56 600 allèges ont touché le port d’Anvers. Leur tonnage cumulé a dépassé 137 Mt, pour un tonnage moyen de 2 430 tonnes. L’agrandissement d’échelle dans la navigation intérieure se fait fortement sentir. En 2010 et en 2000, le nombre d’entrées était sensiblement égal, mais le tonnage moyen des allèges se situait respectivement à 1 980 tonnes et à 1 405 tonnes.

Le pavillon néerlandais domine le trafic fluvial anversois, avec près de 30 300 entrées (54 % du total). Il devance le pavillon belge, qui intervient pour plus d’un tiers des escales (18 000 allèges). La troisième place revient à l’Allemagne (5 460 entrées).

La part de la flotte française avec 1 112 entrées, soit 2 % du total, est marginale. Elle dépasse la flotte suisse (924 entrées) en nombre d’escales. Mais la différence de taille entre les bateaux des deux pays est plus qu’appréciable. Les unités françaises ont totalisé 1,03 millions de m³ de capacité, les unités suisses représentant 2,5 millions de m³ de cale.

Troisième pôle pétrochimique au monde, Anvers est aussi très bien connecté aux réseaux européens d’oléoducs. Le principal d’entre eux est le Rotterdam-Antwerp pipeline (RAPL). Celui-ci a vu passer l’an dernier 29,5 Mt de produits.

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