Le futur tout premier remorqueur à l’hydrogène du port d’Anvers, baptisé Hydrotug, sera équipé de moteurs à combustion qui peuvent tourner à l’hydrogène ou au diesel. Ils répondront à la réglementation européenne NRMM Stage V, la plus stricte en matière d’émissions. La combustion d’hydrogène ne libère pas de CO2, un filtre à particules et un catalyseur ramènent les émissions d’oxyde d’azote et de particules fines à un niveau minimal.
« Des tests techniques ont montré que l’hydrogène peut fournir 85 % de la puissance nécessaire à un remorqueur », explique le port. L’Hydrotug ne fonctionnera au diesel que lorsqu’il manquera d’hydrogène. « La sécurité opérationnelle et la disponibilité du remorqueur restent ainsi assurées en permanence ».
Opérationnel avant la fin 2021
Le groupe maritime belge CMB s’est allié au constructeur gantois de moteurs pour navires et bateaux ABC pour créer la joint-venture BeHydro. Son objectif est de développer la technologie à l’hydrogène pour des moteurs semi-lents de plus forte puissance.
L’Hydrotug devrait être opérationnel avant la fin 2021 et permettre de franchir un nouveau pas dans le déploiement de l’hydrogène comme carburant maritime.
Sa commande s’inscrit dans la volonté du port d’Anvers de devenir neutre en CO2. Anvers veut également donner un coup de pouce à l’hydrogène. « L’écosystème de la plate-forme portuaire anversoise constitue un terrain d’essai idéal pour tester cette technologie nouvelle à une plus grande échelle », dit à ce propos Annick De Ridder, l’échevine du port.