À Rouen, la reconquête des berges et des quais

Article réservé aux abonnés

À Rouen, la reconquête des berges a commencé par les quais rive droite et se poursuit côté rive gauche dans un contexte d’éloignement des activités du port vers l’aval. À Rouen, depuis la fin des années 1990, les activités portuaires se sont déplacées davantage en aval, rendant possible une restructuration des quais situés davantage en centre-ville, à commencer par ceux de la rive droite avant d’en venir à ceux de la rive gauche. Cette évolution est le résultat aussi d’une volonté du maire de la ville Yvon Robert dont la reconquête des berges a été l’un des projets de la première mandature, entre 1995 et 2001, poursuivi ensuite. Le dernier projet de restructuration des quais rive gauche – ou « nouvel éco-quartier Flaubert » - concerne l’ancien hangar portuaire 105 et ses abords, qui font suite aux conversion des bâtiments 108, 107 et 106. Ce dernier est une salle de concert, le 107 est un incubateur de start-up qui accueille aussi des bureaux d’entreprises, le 108 héberge le siège de la métropole Rouen-Normandie.

Le projet d’aménagement retenu mi-2018 pour le 105 est celui de l’agence de l’architecte Marc Mimram qui « a fait le choix d’un dialogue avec le 108 et le 106 ». La forme rappelle celle du hangar de la salle de concert et les matériaux choisis, le verre et l’inox, offrent une luminosité qui permet de « communiquer avec la ville, d’être visible de l’extérieur et de voir de l’intérieur ». Le site va s’articuler en trois espaces : un hangar avec un grand atrium et un belvédère, un pavillon centré sur des activités ludiques et une place faisant la liaison qui accueillera régulièrement un marché bio. Il est prévu une salle de spectacle d’une capacité de 600 places qui sera modulable et pourra, par exemple, recevoir des séminaires d’entreprises, des cafés, bars, une terrasse panoramique, un skatepark, un mur d’escalade, des espaces partagés et un hôtel haut de gamme avec un spa-piscine en rooftop. L’idée est que le 105 soit dédié aux habitants et aux acteurs locaux, entreprises et associations. L’ensemble devrait être livré en 2022 et son coût s’élève à 22 millions d’euros, financés par des fonds privés.

Un projet complexe

Il faut noter que la conversion du 105 a fait l’objet d’un appel à projets spécifique, compte tenu que les initiatives présentées dans le cadre de « Réinventer la Seine » n’avaient pas été retenues car jugées non satisfaisantes. Pour la métropole, l’une des conséquences positives de « Réinventer la Seine » a d’ailleurs été de permettre d’identifier des terrains et espaces disponibles dans le territoire et de poursuivre des projets qui n’ont pas été désignés comme lauréats ou d’en lancer de nouveaux en tirant profit de la mobilisation créée à cette occasion.

L’un des deux projets lauréats de l’appel à projets « Réinventer la Seine » pour l’agglomération rouennaise est le « chai à vin réinventé », sur l’esplanade Saint Gervais. C’est un projet de « casino nouvelle génération » offrant des salles de jeux mais aussi une variété d’activités ouvertes au grand public (musée des Arts forains, espace de séminaires, restaurants). Il s’agit aussi de préserver le bâtiment, son architecture intérieure et son caractère monumental tout en l’ouvrant sur l’esplanade et le fleuve. Ce projet a été repris par la ville de Rouen, compte tenu de sa complexité notamment d’un point de vue administratif en lien avec l’activité de casino prévu.


C’est dans la dynamique de l’évolution de la réhabilitation des quais rouennais que s’inscrit une expérimentation d’une navette fluviale à énergie électro-solaire lancé à l’été 2019 et qui doit s’achever mi-novembre à Rouen. Ce projet est porté par la métropole Rouen-Normandie, Transdev Rouen, l’Union portuaire rouennaise avec le soutien du GPM de Rouen et Engie. La navette relie « de manière douce » les rives droite et gauche entre les ponts Guillaume et Flaubert où sont situés les hangars 105, 106, 107 et 108. Le bateau compte 60 places assises et accueille des vélos.

La traversée est gratuite pour les passagers. L’opération est financée à hauteur de 150 000 euros par la métropole qui indique déjà le succès de la navette avec des retours très positifs des usagers mais toute pérennisation devra trouver une solution pour « en absorber le coût ».

À la une

Dossier

Actualité

Infrastructures

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15