L’amateur CMA CGM a annoncé la mise à l’eau, le 25 septembre, du plus grand porte-conteneurs (23 000 EVP) au monde propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL). Cette "étape majeure" avait lieu au chantier naval Shanghai Jiangnan-Changxing en présence de Rodolphe Saadé, Pdg du groupe, de responsables français et chinois ainsi que de dirigeants d’entreprises et clients du groupe CMA CGM.
En 2017, Rodolphe Saadé faisait part de sa décision de commander neuf porte-conteneurs de 23 000 EVP qui seraient propulsés au GNL, une première dans l’histoire du transport maritime. Un engagement, également, en faveur de la protection de l’environnement et de la transition énergétique de l’industrie.
Un bâtiment hors normes
Ce bâtiment hors normes, baptisé Jacques Saadé en hommage au fondateur de la compagnie, mesure 400 m de long pour 61 m de large, des dimensions excepionnelles (plus gros que l’Empire State Building ou la Tour Eiffel, selon le communiqué de presse). L’hydrodynamisme est optimisé de façon à améliorer la performance environnementale : le bulbe est intégré au profil du navire, l’hélice et le safran ont été améliorés, ainsi que le Becker Twisted Fin.
"Avec la mise à l’eau de ce premier porte-conteneurs de 23 00 EVP propulsé au GNL, nous démontrons que la transition énergétique devient une réalité et n’est une réussite que si l’ensemble des acteurs concernés travaillent ensemble. Nous ouvrons ainsi la voie à un transport maritime international où croissance économique et compétitivité vont de pair avec le développement durable et la lutte contre le changement climatique", a déclaré Rodolphe Saadé, Président directeur général du groupe CMA CGM. Le dirigeant avait déjà manifesté son intérêt pour la cause environnementale récemment, en décidant de ne pas faire emprunter à ses navires la route Arctique.
Des réductions d'émissions pour des puissances record
Il faut dire que le rapport annonce "une production électrique maximale de 24 000 kW, équivalent à la consommation d’une ville française de 30 000 habitants" ainsi "qu'un moteur à la puissance maximale de 68 340 kW, équivalent à 10 réacteurs d’Airbus A380 ou à plus de 1 150 moteurs de Renault Clio.
En choisissant le GNL, l’armateur pourrait réduire de 99 % les émissions d’oxydes de soufre et de particules fines, jusqu’à 85 % les émissions d’oxydes d’azote et environ 20 % des émissions de dioxyde de carbone. Dès 2020, ces navires sont destinés à naviguer sur la French Asia Line (Asie-Nord Europe).