L'opération de remorquage du pétrolier, qui peut se briser ou exploser, « se déroule à un rythme très lent », a indiqué une source grecque à l'AFP, indiquant que le pétrolier se dirige dans un premier temps vers le nord, sans donner sa destination. Les détails du plan d'action de cette opération, supervisée par la mission navale européenne Aspides déployée dans la zone, sont distillés au compte-goutte pour des raisons invoquées de sécurité.
S'il se rompait, il pourrait provoquer une catastrophe écologique quatre fois plus importante que celle provoquée par l'Exxon Valdez en 1989 au large de l'Alaska, ont déjà alarmé les experts en usant d'images choc appartenant à la mémoire collective.
« Lorsqu'il atteindra un amarrage sûr, on tentera d'éteindre l'incendie et des mesures seront prises pour empêcher la cargaison de fuir », a ajouté la source alors que le remorquage s'est arrêté pendant la nuit au moins une fois.
Escorté par des navires de guerre
Le Sounion, qui transporte 150 000 tonnes de pétrole brut, a pris feu et perdu sa force motrice après avoir été attaqué le 21 août par les rebelles houthis. Ses 25 membres d'équipages ont été évacués le lendemain par une frégate française de la mission Aspides. Quelques jours plus tard, les rebelles ont affirmé avoir fait exploser des charges sur le pont du navire, déclenchant de nouveaux incendies.
Sur le compte X de la mission européenne, elle indique qu'il s'agit d'une opération complexe qui se déroulera en plusieurs phases. Elle a également publié des images aériennes où l'on distingue le pétrolier escorté par deux navires de guerre. Selon l'agence de presse grecque ANA, le remorqueur est encadré par trois frégates, des hélicoptères et une équipe des forces spéciales, dont la nationalité n'a pas été révélée. Le pétrolier était alors ancré à l'ouest de la ville portuaire de Hodeïda, tenue par les rebelles, à mi-chemin entre le Yémen et l'Érythrée.
La rédaction avec l'AFP