Le nouveau ministre italien de l'Économie Giancarlo Giorgetti a décidé de ne pas renouveler la période d'exclusivité pour les négociations avec le fonds d'investissement américain Certares, Air France-KLM et Delta sur la vente d'ITA Airways, née des cendres d'Alitalia.
"Les obligations d'exclusivité accordées le 31 août à Certares, Air France-KLM et Delta pour la vente d'ITA cessent aujourd'hui", indique le ministère de l’Économie italien, ajoutant que "les discussions se poursuivaient" en vue d'un "possible accord sur une cession" de la compagnie publique. L'ancien gouvernement dirigé par Mario Draghi avait annoncé fin août avoir retenu l'offre du consortium mené par Certares pour le rachat d'ITA Airways en vue de l'ouverture de négociations exclusives.
Cette annonce surprise avait constitué un revers pour l'armateur italo-suisse MSC et son allié allemand Lufthansa, qui étaient considérés jusque-là comme favoris dans la course au rachat du successeur d'Alitalia. Ils pourraient désormais entrer à nouveau en piste.
Le choix de Certares ne faisait pas l'unanimité au sein du gouvernement Draghi. Giancarlo Giorgetti, alors ministre du Développement économique, n'avait ainsi pas caché sa déception, estimant que "l'avenir de la compagnie n'[était] pas garanti", en l'absence de partenaires industriels pouvant prendre une participation financière importante.
Une entrée au capital d'Air France-KLM ne pourrait pas dépasser 10 %, car la compagnie a les mains liées par les conditions imposées par la Commission européenne en contrepartie de l'aide publique reçue pour surmonter la crise du Covid-19.
Avant les élections législatives du 25 septembre, Giorgia Meloni, présidente du parti post-fasciste Fratelli Italia et désormais Première ministre, avait mis en garde Mario Draghi contre une prise de décision "hâtive" sur la vente de la compagnie publique.
"Le gouvernement est démissionnaire et ne peut qu'expédier les affaires courantes" et n'était donc pas, selon elle, habilité à prendre une décision sur la cession d'ITA Airways.
Lufthansa prêt à revenir
Certares était prêt à débourser 350 millions d'euros pour acquérir une part de 50 % plus une action dans ITA et à investir ultérieurement 600 millions d'euros, selon la presse italienne.
Le ministère italien de l'Économie, qui détient 100 % de la compagnie, aurait, dans la nouvelle configuration, disposé de deux sièges sur les cinq que compterait le futur conseil d'administration d'ITA. Cette forte présence lui aurait permis de continuer à peser sur les décisions stratégiques concernant ITA. MSC et Lufthansa avaient proposé fin août de débourser 850 millions d'euros pour 80 % d'ITA, ne laissant à l'État italien qu'une part de 20 %.
Le gouvernement sortant de Mario Draghi "a décidé de ne pas procéder à une privatisation complète", avait commenté le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, à la mi-octobre à Francfort. "S'il y a un changement d'opinion en Italie, je suis prêt à m'y rendre en avion tous les jours, mais il doit s'agir d'une privatisation complète, comme envisagé à l'origine", a-t-il ajouté.
Avant la prise de fonctions du nouveau gouvernement d'extrême droite il y a une dizaine de jours, les représentants de l'État italien au conseil d'administration d'ITA Airways avaient retiré les pouvoirs opérationnels à son président Alfredo Altavilla.
Ce dernier, qui s'est toujours montré favorable à l'offre soumise par Lufthansa et l'armateur italo-suisse MSC, s'est vu reprocher de ne pas avoir fourni toutes les informations au consortium emmené par Certares.
L'État italien a conféré les pouvoirs d’Alfredo Altavilla au directeur général Fabio Lazzerini, qui sera désormais chargé des négociations sur la privatisation d'ITA Airways.
Cette annonce surprise avait constitué un revers pour l'armateur italo-suisse MSC et son allié allemand Lufthansa, qui étaient considérés jusque-là comme favoris dans la course au rachat du successeur d'Alitalia. Ils pourraient désormais entrer à nouveau en piste.
Le choix de Certares ne faisait pas l'unanimité au sein du gouvernement Draghi. Giancarlo Giorgetti, alors ministre du Développement économique, n'avait ainsi pas caché sa déception, estimant que "l'avenir de la compagnie n'[était] pas garanti", en l'absence de partenaires industriels pouvant prendre une participation financière importante.
Une entrée au capital d'Air France-KLM ne pourrait pas dépasser 10 %, car la compagnie a les mains liées par les conditions imposées par la Commission européenne en contrepartie de l'aide publique reçue pour surmonter la crise du Covid-19.
Avant les élections législatives du 25 septembre, Giorgia Meloni, présidente du parti post-fasciste Fratelli Italia et désormais Première ministre, avait mis en garde Mario Draghi contre une prise de décision "hâtive" sur la vente de la compagnie publique.
"Le gouvernement est démissionnaire et ne peut qu'expédier les affaires courantes" et n'était donc pas, selon elle, habilité à prendre une décision sur la cession d'ITA Airways.
Lufthansa prêt à revenir
Certares était prêt à débourser 350 millions d'euros pour acquérir une part de 50 % plus une action dans ITA et à investir ultérieurement 600 millions d'euros, selon la presse italienne.
Le ministère italien de l'Économie, qui détient 100 % de la compagnie, aurait, dans la nouvelle configuration, disposé de deux sièges sur les cinq que compterait le futur conseil d'administration d'ITA. Cette forte présence lui aurait permis de continuer à peser sur les décisions stratégiques concernant ITA. MSC et Lufthansa avaient proposé fin août de débourser 850 millions d'euros pour 80 % d'ITA, ne laissant à l'État italien qu'une part de 20 %.
Le gouvernement sortant de Mario Draghi "a décidé de ne pas procéder à une privatisation complète", avait commenté le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, à la mi-octobre à Francfort. "S'il y a un changement d'opinion en Italie, je suis prêt à m'y rendre en avion tous les jours, mais il doit s'agir d'une privatisation complète, comme envisagé à l'origine", a-t-il ajouté.
Avant la prise de fonctions du nouveau gouvernement d'extrême droite il y a une dizaine de jours, les représentants de l'État italien au conseil d'administration d'ITA Airways avaient retiré les pouvoirs opérationnels à son président Alfredo Altavilla.
Ce dernier, qui s'est toujours montré favorable à l'offre soumise par Lufthansa et l'armateur italo-suisse MSC, s'est vu reprocher de ne pas avoir fourni toutes les informations au consortium emmené par Certares.
L'État italien a conféré les pouvoirs d’Alfredo Altavilla au directeur général Fabio Lazzerini, qui sera désormais chargé des négociations sur la privatisation d'ITA Airways.