"Pour lancer l'adoption du carburant durable (SAF) à Singapour, nous exigerons que les vols au départ de Singapour utilisent le SAF à partir de 2026", a déclaré Chee Hong Tat, ministre des Transports de la cité-État, en ouverture du Salon aéronautique de Singapour.
Les avions de ligne devront utiliser un mélange de carburant contenant 1 % de carburant durable à compter de 2026, et entre 3 et 5 % d'ici 2030, a-t-il ajouté. Cette décision constituera "un signal important pour les producteurs de carburant et les incitera à investir dans de nouvelles installations de production de carburant durable".
Le transport aérien est responsable de 2 à 3 % des émissions mondiales de carbone, mais il s'agit de l'un des secteurs les plus difficiles à décarboner.
La décarbonation du secteur aérien encore à ses débuts
Les carburants à faible émission de carbone sont produits à partir de biomasse renouvelable et de déchets, et peuvent représenter jusqu'à 50 % des mélanges de carburants utilisés par l'aviation. Ces carburants durables sont considérés comme le principal outil de décarbonation du secteur aérien, mais la technologie en est encore à ses balbutiements et la production reste coûteuse.
Pour compenser en partie le coût du recours au SAF, Singapour percevra une taxe qui variera en fonction de la distance parcourue et de la classe de voyage.
L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a fixé pour objectif à l'industrie d'atteindre zéro émission nette de carbone d'ici 2050.
La rédaction, avec l'AFP