Ryanair ferme sa base à Bordeaux en novembre

Passengers getting off the plane of Ryanair company at the Porto

"Nous sommes déçus que l'aéroport de Bordeaux n'ait pas accepté l'extension de notre base low cost à partir de novembre 2024. En raison de l'augmentation des coûts, nous n'avons pas d'autre alternative financière que de fermer notre base bordelaise en novembre", a indiqué, le 14 mai, Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair.

Crédit photo SoniaBonet/Adobe Stock
Ryanair a annoncé le 14 mai la fermeture de sa base bordelaise pour novembre, mettant fin à un partenariat de 14 années avec l'aéroport de Bordeaux, qui demandait une hausse des redevances.

Le syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC-FO) a dénoncé le 15 mai la fermeture de la base Ryanair à l'aéroport de Bordeaux, guidée selon lui par la fin des "aides faramineuses" accordées localement à la compagnie irlandaise.

Le 14 mai, celle-ci a acté pour novembre la fin de ses activités à Bordeaux, avec le déplacement de trois avions et 90 employés "vers des bases moins coûteuses" du groupe, déplorant une "augmentation des coûts".

Des "aides financières faramineuses" encaissées

Selon le SNPNC-FO, la compagnie "quitte Bordeaux après s'être bien gavée [...] d'aides financières faramineuses" accordées depuis son arrivée en 2009 par les autorités locales et l'État.

Mais "quand Ryanair a fini de vampiriser les aides offertes par les collectivités territoriales et que le SNPNC-FO pousse cette compagnie à respecter le droit, cette dernière préfère fuir", a ajouté le syndicat, qui réclame "un plan de sauvetage pour les salariés de la base de Bordeaux".

Réorientation de la stratégie commerciale de Bordeaux

Dans un rapport publié à l'automne, la Cour des comptes avait critiqué "le recours à des contrats d'aides incitatives avec les compagnies à bas coûts", mis en œuvre durant une décennie à Bordeaux, et enjoint la direction de l'aéroport à réorienter sa stratégie commerciale vers "une diversification des flux, davantage axée sur la qualité".

Cette dernière a confirmé avoir "suivi" ces recommandations et choisi "de diversifier le nombre de compagnies", avec l'objectif de réduire à 60 % la part de marché des vols low cost, contre plus de 70 % aujourd'hui.

Selon l'aéroport régional, qui se revendique comme "le moins cher de France", Ryanair "a demandé des conditions supplémentaires qui étaient inacceptables".

"Nous sommes déçus que l'aéroport de Bordeaux n'ait pas accepté l'extension de notre base low cost à partir de novembre 2024. En raison de l'augmentation des coûts, nous n'avons pas d'autre alternative financière que de fermer notre base bordelaise en novembre", a indiqué, le 14 mai, Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair.

20 % des passagers de Bordeaux voyagent avec Ryanair

Avec 39 lignes proposées actuellement au départ et à destination de Bordeaux, la compagnie irlandaise transporte plus de 20 % des passagers de la plateforme girondine.

En 2023, Bordeaux-Mérignac pointait à la 8e place du classement des aéroports français, avec 6,6 M de passagers soit 85,5 % des volumes de 2019, avant la crise de la Covid-19.

La plateforme a en particulier pâti de la fin de la liaison avec Paris-Orly, interdite par le Gouvernement au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, à l'instar d'autres liaisons intérieures pouvant être effectuées en moins de deux heures et trente minutes de train.

La rédaction (avec l'AFP)


>>> Lire également : Aéroport de Bordeaux : Ryanair menace de fermer sa base

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