Un Airbus A320 d'essai effectuera un vol utilisant uniquement du carburant d'aviation durable "avant la fin de cette année", une étape essentielle vers la réduction de l'impact environnemental du transport aérien.
Une étude, baptisée Volcan, pour Vol avec carburant alternatif nouveau, vise à vérifier "la compatibilité d'un carburant sans kérosène avec l'ensemble du système avion (moteur, pompes, valves, joints)", a expliqué Jean-Brice Dumont patron de l'ingénierie d'Airbus lors d'une conférence de l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE). Un Airbus A320 effectuera un vol d'essai dans ces conditions d'ici 2030. Et un "avion-renifleur" sera également utilisé pour mesurer les émissions des moteurs, notamment de CO2, principal gaz à effet de serre.
Le projet, porté par Safran, Dassault Aviation, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), l'Onera et Airbus, a été financé dans le cadre du plan de relance aéronautique qui prévoit 1,5 milliard d'euros sur trois ans pour les recherches sur l'avion décarboné. Les avions sont actuellement certifiés pour voler avec 50 % de carburant d'aviation durable (Saf), produits à partir de la biomasse et à terme d'hydrogène. Le secteur compte avoir la capacité de voler avec 100% de carburants durables d'ici 2030.
Plusieurs études en cours
En raison de la composition chimique différente de ces carburants, "des matériaux de joints peuvent ne pas être compatibles" : "il y a essentiellement des essais à faire, des choix de matériaux, mais on n'est pas sur des ruptures technologiques", a estimé Stéphane Cueille, directeur recherche et technologie de Safran. Les avions qui entreront en service en 2030 pourront consommer directement du carburant durable en intégralité, de même que les avions déjà en service, en rajoutant au carburant de ces derniers des molécules aromatiques pour imiter le kérosène.
Une autre étude sur l'utilisation de carburant sans kérosène, menée par Airbus et le motoriste Rolls Royce, est en cours depuis mars sur un avion gros-porteur A350. Et outre-Atlantique, Boeing s'est engagé à livrer d'ici à 2030 des avions pouvant voler avec 100% de Saf. La question-clé est la mise en place d'une filière de production de ces carburants alternatifs, nécessaire pour réduire leur coût.
Le secteur aéronautique "a déjà fait il y a longtemps ce qu'il fallait pour utiliser 50 %" de Saf, a rappelé Stéphane Cueille. Ces derniers n'ont pourtant représenté que moins de 0,1% du volume de carburant utilisé par l'aviation en 2019. Pour Jean-Brice Dumont, "la question d'un mandat d'incorporation de carburant d'aviation durable par les pouvoirs publics est le seul scénario viable".
Le projet, porté par Safran, Dassault Aviation, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), l'Onera et Airbus, a été financé dans le cadre du plan de relance aéronautique qui prévoit 1,5 milliard d'euros sur trois ans pour les recherches sur l'avion décarboné. Les avions sont actuellement certifiés pour voler avec 50 % de carburant d'aviation durable (Saf), produits à partir de la biomasse et à terme d'hydrogène. Le secteur compte avoir la capacité de voler avec 100% de carburants durables d'ici 2030.
Plusieurs études en cours
En raison de la composition chimique différente de ces carburants, "des matériaux de joints peuvent ne pas être compatibles" : "il y a essentiellement des essais à faire, des choix de matériaux, mais on n'est pas sur des ruptures technologiques", a estimé Stéphane Cueille, directeur recherche et technologie de Safran. Les avions qui entreront en service en 2030 pourront consommer directement du carburant durable en intégralité, de même que les avions déjà en service, en rajoutant au carburant de ces derniers des molécules aromatiques pour imiter le kérosène.
Une autre étude sur l'utilisation de carburant sans kérosène, menée par Airbus et le motoriste Rolls Royce, est en cours depuis mars sur un avion gros-porteur A350. Et outre-Atlantique, Boeing s'est engagé à livrer d'ici à 2030 des avions pouvant voler avec 100% de Saf. La question-clé est la mise en place d'une filière de production de ces carburants alternatifs, nécessaire pour réduire leur coût.
Le secteur aéronautique "a déjà fait il y a longtemps ce qu'il fallait pour utiliser 50 %" de Saf, a rappelé Stéphane Cueille. Ces derniers n'ont pourtant représenté que moins de 0,1% du volume de carburant utilisé par l'aviation en 2019. Pour Jean-Brice Dumont, "la question d'un mandat d'incorporation de carburant d'aviation durable par les pouvoirs publics est le seul scénario viable".