Lufthansa table désormais sur un bénéfice opérationnel ajusté d'environ 2,2 Mds€ pour l'année, contre un solde attendu stable auparavant par rapport aux 2,68 milliards dégagés en 2023.
Cette nouvelle prévision pourrait encore être rabotée en raison d'"effets encore imprévisibles de la récente escalade du conflit au Moyen-Orient et de nouvelles incertitudes géopolitiques" qui "représentent des risques pour les perspectives du groupe pour l'ensemble de l'année", prévient le groupe.
Une suspension liée au conflit au Moyen-Orient
Depuis le 12 avril et l'attaque iranienne sur Israël le 13 avril, Lufthansa a suspendu ses vols vers Beyrouth et Téhéran jusqu'au 18 avril au moins.
La compagnie a annoncé le 14 avril la suspension jusqu'au 15 avril inclus de ses vols à destination et en provenance de Tel Aviv ainsi que d'Erbil en Irak et Amman en Jordanie.
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Des grèves en début d'année 2024
Sur le plan opérationnel, le groupe – qui compte à côté de Lufthansa, les compagnies Austrian, Swiss, Eurowing et Brussels Airlines –, a subi de janvier à mars une perte "plus élevée que prévu en raison de diverses grèves" déclenchées par des salariés au sein du groupe et chez des partenaires.
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Ces mouvements ont en tout grevé le résultat d'"environ 350 M€", selon le groupe.
Des objectifs en baisse
Le groupe s'attend à ce que le bénéfice d'exploitation du deuxième trimestre soit inférieur de 100 M€ à celui de l'année précédente.
En cause : des conséquences des conflits de salaires désormais résolus, notamment chez Lufthansa Airlines, une faible demande de réservations à court terme et des conflits en cours chez Austrian Airlines.
Dans l'ensemble, les réservations sont "conformes aux attentes initiales, notamment pour les mois de vacances d'été, ce qui conforte les perspectives du groupe pour le second semestre", qui devrait afficher à lui seul une meilleure performance qu'en 2023.
En Bourse, le cours de Lufthansa a perdu 3,31 % à Francfort après ces annonces.
La rédaction (avec l'AFP)