Après le rebond de 2021, l'aéroport Marseille-Provence subit le contrecoup des crises mondiales à répétition. Toutefois, le recul devrait être limité en fin d'année par quelques bonnes nouvelles, dont le retour du hub de DHL vers l'Algérie et la création d'une liaison avec l'Égypte.
Après le rebond de 2021, l'aéroport Marseille-Provence subit le contrecoup des crises mondiales à répétition. Toutefois, le recul devrait être limité en fin d'année par quelques bonnes nouvelles, dont le retour du hub de DHL vers l'Algérie et la création d'une liaison avec l'Égypte.
L'année 2022 sera finalement un peu moins bonne qu'entrevu pour l'aéroport Marseille-Provence (AMP). Dans un contexte volatil pour l'économie mondiale, les effets directs de la crise du Covid-19 ont été u peu moins durables que redouté mais l'invasion russe de l'Ukraine a jeté un nouveau froid sur de nombreux marchés. "Avec les confinements successifs en Chine et les conséquences de la guerre sur les prix énergétiques, la conjoncture internationale est vraiment mauvaise", souligne Jean-Marc Boutigny, le responsable fret de la plateforme marseillaise.
DHL performe et relance la desserte d'Alger depuis Marseille
À fin octobre, au moment où l'aéroport a célébré son centenaire, le volume de fret avionné est en recul de 7,8 % comparé aux dix premiers mois de 2021, avec 44.428 tonnes. Le fret express a diminué de 8,8 %, à 39.687 tonnes. "DHL est stable après une année 2021 record dans un contexte difficile", précise le responsable. L'expressiste allemand a traité 15.064 tonnes (+ 1,4 %) à Marseille, son hub pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Est de l'Occitanie, Malte et la Tunisie.
Le numéro deux sur la plateforme, Chronopost-Colissimo, a perdu 6,9 % de son trafic (12.911 tonnes), après un excellent premier semestre l'an dernier. Le retour des avions passagers sur les liaisons transatlantiques a pesé sur les volumes d'UPS, en baisse de 14,7 %, à 9.965 tonnes. De son côté, le trafic avionné de FedEx poursuit sa plongée liée à la reconfiguration de son réseau européen impliquant la réduction du nombre de vols entre Marseille et Roissy et la suppression de la liaison aérienne avec Liège, hub de sa filiale TNT.
Principal aéroport en Méditerranée occidentale pour le fret méditerranéen, numéro un pour les échanges avec la Corse, Malte et la Tunisie, AMP expédie et reçoit 100 % du fret express international de ces deux pays, Malte étant son premier partenaire sur la zone.
Cette vocation va prendre davantage de poids encore puisque Marseille est désormais assuré de redevenir le hub de DHL pour l'Algérie. Le 15 novembre, l'expressiste reprendra ses vols cargo Marseille-Alger-Marseille à raison de cinq aller-retours hebdomadaires en ATR72F. "Ces vols étaient opérés à Barcelone mais DHL a préféré les repositionner à Marseille ou les perspectives de développement sur l’Algérie sont plus prometteuses", commente Jean-Marc Boutigny, rappelant que les relations diplomatiques entre l'Espagne et l'Algérie sont interrompues depuis juin et les nouvelles prises de position de Madrid sur le Sahara occidental revendiqué par le Maroc. Le potentiel de ce service est estimé à un millier de tonnes annuel.
Ethiopian Airlines retourne dans l'anonymat
Davantage marqué par la crise sanitaire que l'express, le fret traditionnel, en grande partie chargé dans les soutes d'avions passagers, connaît une tendance inverse. Il est en hausse de 7,6 % à l'issue des dix premiers mois de l'année (4.741 tonnes) comparé à la même période de 2021.
Sur ce segment, Air Algérie a repris sa place de leader, après avoir été surpassée par Ethiopian Airlines pendant la pandémie, la compagnie algérienne a transporté 1.447 tonnes, soit près de 70 % de plus qu'un an plus tôt. Environ 80 % de ce tonnage est transporté en appareil tout cargo vers Alger et Hassi Messaoud, le reste en avions passagers (vers Alger, Oran et Annaba principalement). Air Corsica, qui opère entre Marseille et l'Île de beauté affiche une progression normale de 2 %, pour 1.232 tonnes.
L'année 2022 sera finalement un peu moins bonne qu'entrevu pour l'aéroport Marseille-Provence (AMP). Dans un contexte volatil pour l'économie mondiale, les effets directs de la crise du Covid-19 ont été u peu moins durables que redouté mais l'invasion russe de l'Ukraine a jeté un nouveau froid sur de nombreux marchés. "Avec les confinements successifs en Chine et les conséquences de la guerre sur les prix énergétiques, la conjoncture internationale est vraiment mauvaise", souligne Jean-Marc Boutigny, le responsable fret de la plateforme marseillaise.
DHL performe et relance la desserte d'Alger depuis Marseille
À fin octobre, au moment où l'aéroport a célébré son centenaire, le volume de fret avionné est en recul de 7,8 % comparé aux dix premiers mois de 2021, avec 44.428 tonnes. Le fret express a diminué de 8,8 %, à 39.687 tonnes. "DHL est stable après une année 2021 record dans un contexte difficile", précise le responsable. L'expressiste allemand a traité 15.064 tonnes (+ 1,4 %) à Marseille, son hub pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Est de l'Occitanie, Malte et la Tunisie.
Le numéro deux sur la plateforme, Chronopost-Colissimo, a perdu 6,9 % de son trafic (12.911 tonnes), après un excellent premier semestre l'an dernier. Le retour des avions passagers sur les liaisons transatlantiques a pesé sur les volumes d'UPS, en baisse de 14,7 %, à 9.965 tonnes. De son côté, le trafic avionné de FedEx poursuit sa plongée liée à la reconfiguration de son réseau européen impliquant la réduction du nombre de vols entre Marseille et Roissy et la suppression de la liaison aérienne avec Liège, hub de sa filiale TNT.
Principal aéroport en Méditerranée occidentale pour le fret méditerranéen, numéro un pour les échanges avec la Corse, Malte et la Tunisie, AMP expédie et reçoit 100 % du fret express international de ces deux pays, Malte étant son premier partenaire sur la zone.
Cette vocation va prendre davantage de poids encore puisque Marseille est désormais assuré de redevenir le hub de DHL pour l'Algérie. Le 15 novembre, l'expressiste reprendra ses vols cargo Marseille-Alger-Marseille à raison de cinq aller-retours hebdomadaires en ATR72F. "Ces vols étaient opérés à Barcelone mais DHL a préféré les repositionner à Marseille ou les perspectives de développement sur l’Algérie sont plus prometteuses", commente Jean-Marc Boutigny, rappelant que les relations diplomatiques entre l'Espagne et l'Algérie sont interrompues depuis juin et les nouvelles prises de position de Madrid sur le Sahara occidental revendiqué par le Maroc. Le potentiel de ce service est estimé à un millier de tonnes annuel.
Ethiopian Airlines retourne dans l'anonymat
Davantage marqué par la crise sanitaire que l'express, le fret traditionnel, en grande partie chargé dans les soutes d'avions passagers, connaît une tendance inverse. Il est en hausse de 7,6 % à l'issue des dix premiers mois de l'année (4.741 tonnes) comparé à la même période de 2021.
Sur ce segment, Air Algérie a repris sa place de leader, après avoir été surpassée par Ethiopian Airlines pendant la pandémie, la compagnie algérienne a transporté 1.447 tonnes, soit près de 70 % de plus qu'un an plus tôt. Environ 80 % de ce tonnage est transporté en appareil tout cargo vers Alger et Hassi Messaoud, le reste en avions passagers (vers Alger, Oran et Annaba principalement). Air Corsica, qui opère entre Marseille et l'Île de beauté affiche une progression normale de 2 %, pour 1.232 tonnes.