Le recours d’associations environnementales contre le projet d’extension de l’aéroport de Nice Côte d'Azur a été rejeté par la justice administrative pour qui "la corrélation entre l'augmentation de la capacité d'accueil des passagers" et celle du nombre de vols "n'est pas établie".
Le tribunal administratif de Marseille a rejeté le 3 octobre le recours d'associations de défense de l'environnement contre l'extension de l'aéroport de Nice Côte d'Azur, deuxième hub international international de France après Paris en matière de passagers.
"Le réchauffement climatique a gagné", ont déploré ces trois associations, estimant que "le projet le plus climaticide de notre territoire se voit conforté".
"C'est une décision qui nous satisfait mais ne nous surprend pas", a réagi pour sa part Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur. "Notre planning est de commencer les travaux début 2023 pour de premières installations prêtes courant 2025", a-t-il ajouté.
Une capacité d'accueil de 4,5 millions de passagers supplémentaires
Au terme de travaux d'extension du terminal 2, l'aéroport qui a accueilli 14,5 millions de passagers en 2019, avant la crise du Covid, aura "une capacité d'accueil de 18 millions de passagers, soit les prévisions pour la fin de la décennie", avait indiqué l'aéroport, avant la décision.
En 2019, avant la crise, l'aéroport évoquait un objectif de 21 millions de passagers d'ici dix ans.
Le projet de 25.000 m2 prévoit la construction de six salles d'embarquement supplémentaires, d'une salle d'enregistrement des bagages et de livraison de bagages. "Le montant global de l'investissement n'est pas public, mais cela porte sur plusieurs dizaines de millions d'euros", a encore indiqué Franck Goldnadel.
Ce projet était contesté par France Nature Environnement Provence Alpes Côte d'Azur (PACA) et Alpes-Maritimes et par le Collectif pour les réalisations écologiques Capre 06 qui estimaient que l'étude d'impact était insuffisante et réclamaient l'annulation de l'arrêté préfectoral accordant un permis de construire pour l'extension du terminal 2.
Le taux de remplissage des avions optimisé
Pour le juge administratif, "les inexactitudes, omissions ou insuffisances" d'une étude d'impact "ne sont susceptibles de vicier la procédure et donc d'entraîner l'illégalité de la décision prise au vu de cette étude que si elles ont pu avoir pour effet de nuire à l'information complète de la population".
Les associations assuraient également que cette extension se traduirait par 20.000 vols supplémentaires par an et donc "des millions de tonnes de CO2 supplémentaires". Ce qu'a contesté la direction de l'aéroport pour laquelle l'augmentation du nombre de passagers se fera surtout par une optimisation du taux de remplissage des avions et une augmentation de leurs capacités.
"La corrélation entre l'augmentation de la capacité d'accueil des passagers des aérogares et celle du nombre de vols n'est pas établie", a estimé le juge administratif alors que la décision est encore susceptible d'appel.
Ainsi, entre 2012 et 2019, le nombre de passagers à Nice a augmenté de 30 % "mais le nombre de mouvements de seulement 1 %", a souligné Franck Goldnadel, qui a rappelé que l'aéroport niçois s'est engagé à "la neutralité carbone à l'horizon 2030, en incluant l'extension".
"Le réchauffement climatique a gagné", ont déploré ces trois associations, estimant que "le projet le plus climaticide de notre territoire se voit conforté".
"C'est une décision qui nous satisfait mais ne nous surprend pas", a réagi pour sa part Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur. "Notre planning est de commencer les travaux début 2023 pour de premières installations prêtes courant 2025", a-t-il ajouté.
Une capacité d'accueil de 4,5 millions de passagers supplémentaires
Au terme de travaux d'extension du terminal 2, l'aéroport qui a accueilli 14,5 millions de passagers en 2019, avant la crise du Covid, aura "une capacité d'accueil de 18 millions de passagers, soit les prévisions pour la fin de la décennie", avait indiqué l'aéroport, avant la décision.
En 2019, avant la crise, l'aéroport évoquait un objectif de 21 millions de passagers d'ici dix ans.
Le projet de 25.000 m2 prévoit la construction de six salles d'embarquement supplémentaires, d'une salle d'enregistrement des bagages et de livraison de bagages. "Le montant global de l'investissement n'est pas public, mais cela porte sur plusieurs dizaines de millions d'euros", a encore indiqué Franck Goldnadel.
Ce projet était contesté par France Nature Environnement Provence Alpes Côte d'Azur (PACA) et Alpes-Maritimes et par le Collectif pour les réalisations écologiques Capre 06 qui estimaient que l'étude d'impact était insuffisante et réclamaient l'annulation de l'arrêté préfectoral accordant un permis de construire pour l'extension du terminal 2.
Le taux de remplissage des avions optimisé
Pour le juge administratif, "les inexactitudes, omissions ou insuffisances" d'une étude d'impact "ne sont susceptibles de vicier la procédure et donc d'entraîner l'illégalité de la décision prise au vu de cette étude que si elles ont pu avoir pour effet de nuire à l'information complète de la population".
Les associations assuraient également que cette extension se traduirait par 20.000 vols supplémentaires par an et donc "des millions de tonnes de CO2 supplémentaires". Ce qu'a contesté la direction de l'aéroport pour laquelle l'augmentation du nombre de passagers se fera surtout par une optimisation du taux de remplissage des avions et une augmentation de leurs capacités.
"La corrélation entre l'augmentation de la capacité d'accueil des passagers des aérogares et celle du nombre de vols n'est pas établie", a estimé le juge administratif alors que la décision est encore susceptible d'appel.
Ainsi, entre 2012 et 2019, le nombre de passagers à Nice a augmenté de 30 % "mais le nombre de mouvements de seulement 1 %", a souligné Franck Goldnadel, qui a rappelé que l'aéroport niçois s'est engagé à "la neutralité carbone à l'horizon 2030, en incluant l'extension".