"L'aéroport veut doubler nos charges, et nous ne voulons pas payer" cela, a déclaré Michael O'Leary, le patron de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair. "Il y a un vrai risque que nous fermions notre base à Bordeaux, peut-être à la fin de la saison d'été", a-t-il ajouté, en marge d'un sommet de dirigeants de compagnies aériennes à Bruxelles.
De son côté, l'aéroport a dit regretter "que Ryanair ait fait connaître à ses employés, sans concertation préalable avec l'aéroport de Bordeaux, l'hypothèse d'une fermeture de sa base, comme il est tout aussi regrettable que Ryanair et ses dirigeants se permettent des déclarations publiques totalement erronées quant au niveau des redevances aéroportuaires de l'aéroport".
"En dépit de la nervosité actuelle de Ryanair, l'aéroport de Bordeaux reste serein sur le fait que Ryanair ne mettra pas un terme à un partenariat de 14 années sans égard à ses obligations contractuelles et à un traitement approprié de ses employés et de ses sous-traitants", a ajouté l'installation.
Le 19 mars, la section Ryanair du Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC-FO) avait exprimé sa "profonde inquiétude face au risque imminent de fermeture de la base Ryanair de Bordeaux". Cette situation mettrait, selon le syndicat, "en péril l'emploi de 120 salariés et l'avenir de leurs familles".
L'installation bordelaise a en particulier pâti de la fin de la liaison avec Paris-Orly, interdite par le Gouvernement au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, à l'instar d'autres liaisons intérieures pouvant être effectuées en moins de deux heures et trente minutes de train.
La rédaction (avec l'AFP)