Lassé des nouvelles taxations prévues et d’une absence de concertation selon lui, le monde économique d’Alsace se regroupe en collectif de défense. Transporteurs et chargeurs y agissent en première ligne.
Il fallait s’y attendre. L’accumulation ces dernières semaines en Alsace des mesures publiques vues par le monde du transport et de la logistique comme une contrainte de plus l’a conduit à initier une réaction. Depuis avril, celle-ci prend la forme d’un "Collectif pour la compétitivité de l’économie alsacienne" dont les principaux fondateurs sont le Medef et la FNTR.
Il regroupe des représentants d’industries de tous secteurs, des filières agricoles et alimentaires et donc du transport et de la logistique, dont l’association des chargeurs et utilisateurs de transport (Acuta) qui a rejoint le mouvement au bout de quelques jours. "Trop de taxes s’accumulent, ce n’est vraiment pas le moment d’embêter nos entreprises avec cela et la concertation n’est que de façade", critique le président de l’Acuta Jean-Marc Rohlmann.
Dans sa ligne de mire et de celle des autres membres du Collectif, le début du processus pour l’instauration de l’écotaxe de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) figure en bonne place. Il repose sur un questionnaire "si détaillé que tout donne l’impression d’être préparé à l’avance", selon Jean-Marc Rohlmann.
Prévue à partir de 2025, l’écotaxe n’exemptera pas le trafic local, ce qui ne surprend nullement la FNTR Alsace. "On savait qu’il était juridiquement impossible de la réserver aux camions étrangers en transit", rappelle la secrétaire générale Martine Bensa.
D’après les simulations du syndicat professionnel, la déclinaison du modèle belge d’écotaxe, qui a la préférence de la CEA, coûterait 57 euros pour un aller-retour Strasbourg-Mulhouse. En outre, "nous avions évalué un renchérissement du coût de revient pour nos entreprises à 5 %. Mais avec l’extension du périmètre du réseau routier concerné par le fait qu'il intègre le critère des axes de plus de 900 poids lourds par jour, on passe à 10 %", relève Martine Bensa.
Fiscalité et ZFE en ligne de mire à Strasbourg
L’Eurométropole de Strasbourg ne déclenche pas moins de critiques. En cause : la hausse conséquente de la taxe foncière, dont le taux passe de 1,15 à 4,6 points. La demande de moratoire d’un an présentée par les entreprises a été rejetée.
Quant à la ZFE (zone à faible émission), elle est objet d’une concertation très largement biaisée selon les professionnels. Pas tout à fait quand même : une réunion le 25 avril a abouti à repousser de trois ans, à 2031, l’échéance de la circulation en véhicule diesel, pour ceux qui seront encore achetés cette année, en sus de l’assouplissement national qui consiste à classer en vignette Crit’Air 1 les véhicules roulant au biocarburant B 100. Dans ce double contexte, la FNTR Alsace indique reconsidérer sa participation au recours gracieux qu’elle a déposé avec le Medef contre l’interdiction locale du diesel en 2028.
Il regroupe des représentants d’industries de tous secteurs, des filières agricoles et alimentaires et donc du transport et de la logistique, dont l’association des chargeurs et utilisateurs de transport (Acuta) qui a rejoint le mouvement au bout de quelques jours. "Trop de taxes s’accumulent, ce n’est vraiment pas le moment d’embêter nos entreprises avec cela et la concertation n’est que de façade", critique le président de l’Acuta Jean-Marc Rohlmann.
Dans sa ligne de mire et de celle des autres membres du Collectif, le début du processus pour l’instauration de l’écotaxe de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) figure en bonne place. Il repose sur un questionnaire "si détaillé que tout donne l’impression d’être préparé à l’avance", selon Jean-Marc Rohlmann.
Prévue à partir de 2025, l’écotaxe n’exemptera pas le trafic local, ce qui ne surprend nullement la FNTR Alsace. "On savait qu’il était juridiquement impossible de la réserver aux camions étrangers en transit", rappelle la secrétaire générale Martine Bensa.
D’après les simulations du syndicat professionnel, la déclinaison du modèle belge d’écotaxe, qui a la préférence de la CEA, coûterait 57 euros pour un aller-retour Strasbourg-Mulhouse. En outre, "nous avions évalué un renchérissement du coût de revient pour nos entreprises à 5 %. Mais avec l’extension du périmètre du réseau routier concerné par le fait qu'il intègre le critère des axes de plus de 900 poids lourds par jour, on passe à 10 %", relève Martine Bensa.
Fiscalité et ZFE en ligne de mire à Strasbourg
L’Eurométropole de Strasbourg ne déclenche pas moins de critiques. En cause : la hausse conséquente de la taxe foncière, dont le taux passe de 1,15 à 4,6 points. La demande de moratoire d’un an présentée par les entreprises a été rejetée.
Quant à la ZFE (zone à faible émission), elle est objet d’une concertation très largement biaisée selon les professionnels. Pas tout à fait quand même : une réunion le 25 avril a abouti à repousser de trois ans, à 2031, l’échéance de la circulation en véhicule diesel, pour ceux qui seront encore achetés cette année, en sus de l’assouplissement national qui consiste à classer en vignette Crit’Air 1 les véhicules roulant au biocarburant B 100. Dans ce double contexte, la FNTR Alsace indique reconsidérer sa participation au recours gracieux qu’elle a déposé avec le Medef contre l’interdiction locale du diesel en 2028.
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