Vols annulés ou allongés de plusieurs heures, flambée du prix des carburants, suppression d’escales, réduction des capacités… la guerre en Ukraine impacte les chaînes logistiques internationales. Pour Ovrsea, commissionnaire de transport numérique, les taux de fret aériens et maritimes vont se maintenir à un niveau élevé ou augmenter.
"Il ne faut pas s’attendre à des baisses de prix dans l’aérien et le maritime mais à de nouvelles hausses". C'est l’avis du commissionnaire de transport numérique Ovrsea, filiale du groupe Bolloré.
Annonçant une nouvelle implantation aux États-Unis, son PDG et cofondateur Arthur Barillas a commenté le 9 mars l’impact de la guerre en Ukraine sur les transports internationaux est-ouest. Sur l’axe eurasiatique, il confirme "l’arrêt des services ferroviaires via la Russie et la Biélorussie. Les transitaires et les transporteurs s’en sont retirés", citant le danois Maersk et le néerlandais RailBridgeCargo.
Cette voie ferrée, dite "par le Nord", a traité 80 % des 1,6 M EVP transportés par le rail entre l’Asie et l’Europe l’an passé. Pour Arthur Barillas, le report de ces flux sur le maritime et l’aérien "va accentuer les tensions sur les deux modes dont l’offre est déjà inférieure à la demande. Ce déséquilibre est davantage marqué dans le sens Asie-Europe".
Réduction des capacités aériennes
L’impact de la guerre en Ukraine semble plus important dans l’aérien. "Plusieurs compagnies russes, très présentes dans le cargo, ont arrêté ou ralenti leurs activités, à l’image d’AirBridge Cargo et de Volga Dnepr". D’autres, comme ANA, JAL ou Lufthansa Cargo, ont annoncé une réduction de leurs offres entre l’Asie et l’Europe.
La capacité maintenue est également perturbée par le contournement de la Russie "qui allonge les temps de trajet. Il augmente la consommation en carburant des avions obligés d’emporter plus de kérosène qui réduit leur charge utile", détaille Arthur Barillas. Depuis le début du conflit, l’offre de fret aérien entre l’Europe et l’Asie du Nord-Est se serait contractée de 20 %. Sur cet axe, les taux de fret atteindraient 10 euros le kilogramme.
Application de BAF dans le maritime
Un autre impact du conflit en Ukraine est l'augmentation des carburants. "Elle touche tous les modes et tous les transports internationaux", confirme Arthur Barillas. En maritime, où de nombreux ports russes ne sont plus desservis, la hausse du prix des soutes est répercutée par les armements au travers des surcharges Bunker Adjustment Factor (BAF). Celles-ci "renchérissent les taux de fret sur les liaisons est-ouest qui sont déjà au plus hauts depuis deux ans", selon le PDG d'Ovrsea. Sur l’axe Chine-Europe par exemple, ils se négocieraient autour de 15.000 USD pour un conteneur de 40 pieds… hors BAF.
Annonçant une nouvelle implantation aux États-Unis, son PDG et cofondateur Arthur Barillas a commenté le 9 mars l’impact de la guerre en Ukraine sur les transports internationaux est-ouest. Sur l’axe eurasiatique, il confirme "l’arrêt des services ferroviaires via la Russie et la Biélorussie. Les transitaires et les transporteurs s’en sont retirés", citant le danois Maersk et le néerlandais RailBridgeCargo.
Cette voie ferrée, dite "par le Nord", a traité 80 % des 1,6 M EVP transportés par le rail entre l’Asie et l’Europe l’an passé. Pour Arthur Barillas, le report de ces flux sur le maritime et l’aérien "va accentuer les tensions sur les deux modes dont l’offre est déjà inférieure à la demande. Ce déséquilibre est davantage marqué dans le sens Asie-Europe".
Réduction des capacités aériennes
L’impact de la guerre en Ukraine semble plus important dans l’aérien. "Plusieurs compagnies russes, très présentes dans le cargo, ont arrêté ou ralenti leurs activités, à l’image d’AirBridge Cargo et de Volga Dnepr". D’autres, comme ANA, JAL ou Lufthansa Cargo, ont annoncé une réduction de leurs offres entre l’Asie et l’Europe.
La capacité maintenue est également perturbée par le contournement de la Russie "qui allonge les temps de trajet. Il augmente la consommation en carburant des avions obligés d’emporter plus de kérosène qui réduit leur charge utile", détaille Arthur Barillas. Depuis le début du conflit, l’offre de fret aérien entre l’Europe et l’Asie du Nord-Est se serait contractée de 20 %. Sur cet axe, les taux de fret atteindraient 10 euros le kilogramme.
Application de BAF dans le maritime
Un autre impact du conflit en Ukraine est l'augmentation des carburants. "Elle touche tous les modes et tous les transports internationaux", confirme Arthur Barillas. En maritime, où de nombreux ports russes ne sont plus desservis, la hausse du prix des soutes est répercutée par les armements au travers des surcharges Bunker Adjustment Factor (BAF). Celles-ci "renchérissent les taux de fret sur les liaisons est-ouest qui sont déjà au plus hauts depuis deux ans", selon le PDG d'Ovrsea. Sur l’axe Chine-Europe par exemple, ils se négocieraient autour de 15.000 USD pour un conteneur de 40 pieds… hors BAF.