Lors du 76e Comité de la protection du milieu marin, L’Organisation maritime internationale a notamment fixé à 11 % la réduction de l’intensité carbone des navires entre 2023 et 2026. Une mesure jugée décevante par la France et les organisations environnementales.
Au terme d'une semaine de négociations, l’Organisation maritime internationale (OMI) a adopté plusieurs mesures en matière de lutte contre la pollution causée par le transport maritime. Sans aller assez loin, jugent la France et des organisations environnementales. La première initiative porte sur la mise en place de critères spécifiques d'efficacité énergétique basés sur le type et la taille des navires existants, comparable à celle déjà en vigueur pour les navires neufs.
La seconde, âprement débattue, fixe le pourcentage de réduction de l'intensité carbone des navires d'ici le 31 décembre 2030. "Nous avons décidé que les facteurs de réduction seraient limités à 11 % entre 2023 et 2026, sans fixer d'objectif pour les années 2027-2030", a expliqué Damien Chevallier, représentant permanent adjoint français auprès de l’OMI.
Mesures inefficaces
Cette position était soutenue par un nombre important d'États dont la Chine, l'Argentine, le Chili, les Émirats arabes unis, l'Inde, le Panama, ou encore Singapour, mais pas par la France. Le résultat est donc "très décevant" pour Damien Chevallier, qui poussait pour le double en pourcentage et une visibilité donnée au secteur jusqu'en 2030. "Le paquet de mesures d'efficacité énergétique à court terme visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre adopté est pratiquement inutile", a tancé de son côté John Maggs, conseiller de l'ONG Seas at Risk.
En conclusion du 76e Comité de la protection du milieu marin (MEPC), le secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim, s'est néanmoins félicité de "progrès significatifs" avec l'adoption de ces décisions qui se traduisent par des amendements à la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (Marpol). Le transport maritime représente actuellement 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar), soit davantage que le transport aérien. L'organisation spécialisée de l'ONU s'est engagée à garantir une réduction de 40 % de l'intensité carbone du secteur qu'elle encadre d'ici 2030 par rapport à 2008.
Les discussions sur un fonds dédié à la recherche et développement (R&D), porté par les industriels, ainsi que des mesures contre les émissions de carbone noir, fléau pour l’Arctique, ont été repoussées au prochain MEPC, prévu en novembre. Deux groupes de travail dits "intersessions" auront lieu d'ici là.
La seconde, âprement débattue, fixe le pourcentage de réduction de l'intensité carbone des navires d'ici le 31 décembre 2030. "Nous avons décidé que les facteurs de réduction seraient limités à 11 % entre 2023 et 2026, sans fixer d'objectif pour les années 2027-2030", a expliqué Damien Chevallier, représentant permanent adjoint français auprès de l’OMI.
Mesures inefficaces
Cette position était soutenue par un nombre important d'États dont la Chine, l'Argentine, le Chili, les Émirats arabes unis, l'Inde, le Panama, ou encore Singapour, mais pas par la France. Le résultat est donc "très décevant" pour Damien Chevallier, qui poussait pour le double en pourcentage et une visibilité donnée au secteur jusqu'en 2030. "Le paquet de mesures d'efficacité énergétique à court terme visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre adopté est pratiquement inutile", a tancé de son côté John Maggs, conseiller de l'ONG Seas at Risk.
En conclusion du 76e Comité de la protection du milieu marin (MEPC), le secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim, s'est néanmoins félicité de "progrès significatifs" avec l'adoption de ces décisions qui se traduisent par des amendements à la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (Marpol). Le transport maritime représente actuellement 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar), soit davantage que le transport aérien. L'organisation spécialisée de l'ONU s'est engagée à garantir une réduction de 40 % de l'intensité carbone du secteur qu'elle encadre d'ici 2030 par rapport à 2008.
Les discussions sur un fonds dédié à la recherche et développement (R&D), porté par les industriels, ainsi que des mesures contre les émissions de carbone noir, fléau pour l’Arctique, ont été repoussées au prochain MEPC, prévu en novembre. Deux groupes de travail dits "intersessions" auront lieu d'ici là.