La Réunion : place au démantèlement du "Tresta Star"

La préfecture de La Réunion a annoncé le 28 mars la fin de la dépollution du navire "Tresta Star" qui s'était échoué sur ses côtes début février, lors du cyclone Batsirai, et le début de son démantèlement.
"Les opérations de dépollution du navire sont aujourd'hui terminées. L'ensemble des équipements, matériels et produits ont fini d'être enlevés le 23 mars", a indiqué la préfecture dans un communiqué, ajoutant que les services de l'État sont maintenant engagés dans la phase de gestion du démantèlement du "Tresta Star".

Navigant à vide dans l'océan Indien, le pétrolier mauricien s'était retrouvé en situation de détresse début février, dans une mer déchaînée à cause du passage du cyclone Batsirai dans la région. Les conséquences du naufrage se sont globalement limitées au site d'échouement, cela n'a pas eu "d'impact direct" sur la faune et la flore océanique de l'île, mais il a fallu pomper les fonds de cuves du pétrolier.

Plan d’attaque

Dans un premier temps, l'armateur, société mauricienne appartenant à des intérêts indiens, a mobilisé l'entreprise Polygreen pour tenter le sauvetage du navire. À la suite de divergences financières entre les deux parties, cette société s'est retirée des opérations de sauvetage et de dépollution le 17 février. Le "Tresta Star" a alors été déclaré en perte totale par l'armateur et son assureur à la suite d'une déchirure importante sur la partie bâbord du navire.

Face à cette situation et à l'issue de délais juridiques imposés, l'État a décidé de prendre à son compte la maîtrise d'ouvrage des opérations de dépollution de l'épave. L'assureur du navire a ensuite proposé d'assumer la conduite du chantier avec l'appui d'une société grecque Five Ocean Salvage (FOS).

Le préfet a désormais "mis en demeure l'assureur d'établir un plan de démantèlement du navire", sachant que "l'état de dégradation de la coque ne permet plus le renflouement", et que "le lieu d'échouement est une zone difficile d'accès par la terre (coulée de lave) comme par la mer (houle constante et fonds marins importants)".

En parallèle, "l'État bâtit sa propre expertise et a pris contact avec des entreprises disposant d'un savoir-faire dans la déconstruction de navires pour analyser l'éventail des options disponibles", mais prévoit déjà que "cette phase demandera plus de temps que la dépollution du navire".

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