Avec trois nouvelles chartes, dont l’une consacrée à la croisière, le Blue Maritime Summit est devenu pour sa seconde édition une vitrine des avancées technologiques au chapitre de la décarbonation.
Alors que le Parlement européen adoptait la proposition de loi sur la réglementation des infrastructures sur les carburants alternatifs (Afir) et celle portant sur le fuel maritime européen, la seconde édition du Blue Maritime Summit s’ouvrait à Marseille le 20 octobre.
Ce sommet, dont la vocation est de faire le point sur les avancées technologiques et réglementaires du monde de la croisière, a ratissé plus large cette année. Il a non seulement regroupé la communauté portuaire et maritime mais est parvenu, cette année, à attirer l’association internationale des compagnies de croisières (CLIA) et un plus grand nombre d'armateurs.
Une occasion rêvée pour ses organisateurs _ le Club de la Croisière Marseille Provence, le Comité marseillais des armateurs français (CMAF), l’Union maritime et fluviale de Marseille-Fos (UMF) et leur partenaire le port de Marseille Fos_ de pouvoir tordre le cou aux idées véhiculées par le maire de la Cité phocéenne, Benoît Payan, avec sa pétition de l’été condamnant la pollution occasionnée par les paquebots.
Trois ans après le premier sommet qui s’était tenu à Marseille et qui avait donné lieu à la création d’une première charte, le Blue Maritime Summit a été le théâtre de la signature de trois conventions.
La première, portant sur l’étude des émissions atmosphérique des navires de commerce en mer Méditerranée, a été paraphée par le Grand Port maritime de Marseille et le Pôle mer Méditerranée.
La seconde convention, désignée "charte de croisière durable ", lie la Direction interrégionale de la mer Méditerranée, la CLIA et les principaux armateurs du secteur dont les paquebots font escale régulièrement dans les bassins phocéens.
Engagement avec AtmoSud
Une autre convention a été entérinée par l’association méridionale de surveillance et de qualité de l’air AtmoSud et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Un accord qui prévoit "un engagement de la part des acteurs portuaires dans le partage et la transparence des actions en faveur de la qualité de l’air et du climat en région Paca". Cette convention associe les armateurs de ferries clients du port phocéen.
Concernant la charte portant sur la croisière, Hervé Berville, le secrétaire d’État chargé de la Mer, qui s’est rendu à Marseille pour participer au sommet et pour la parapher, a indiqué qu’elle s’adresse aux compagnies naviguant dans les eaux de la Méditerranée sous juridiction françaises. Selon lui, elle prendra en compte la protection des herbiers marins ainsi que les cétacés.
"D’ici 2025, 100 % des paquebots seront connectables au courant électrique de quai et leurs émissions de soufre se trouveront minimisées", a-t-il assuré. En outre, le ministre a profité de sa présence au Blue Maritime Summit pour dévoiler les trois priorités du gouvernement en matière de décarbonation.
Selon lui, "la préservation de la biodiversité marine, le développement de l’économie maritime et la planification des usages en mer" sont les principaux axes de la politique fixée par le gouvernement d’Élisabeth Borne.
"Trois ans d’avance pour la zone Seca en Méditerranée"
À propos de la zone Seca (de contrôle des émissions de soufre) qui va être mise en place en Méditerranée, Hervé Berville a affirmé qu’elle va être instaurée avec trois ans d’avance sur les objectifs prévus de 2025.
Devant de nombreux transporteurs maritimes nationaux venus assister à Marseille à ce sommet, le secrétaire d’État a rappelé la présence locale du siège du Registre international français (RIF).
Toujours en matière de transition énergétique, il a affirmé la nécessité de financer les start-ups contribuant à la décarbonation du transport maritime et souligné l’intérêt que porte le gouvernement pour la formation.
À cet égard, la présence de l’École nationale supérieure maritime (ENSM) dans la Cité phocéenne constitue, selon lui, un outil de progression du nombre de marins français, comme souhaité par le président de la République, Emmanuel Macron.
Volontarisme écologique affiché pour le secteur
Hervé Berville a affirmé : "La décarbonation concerne les navires mais aussi les ports". Il a indiqué qu’une rencontre prévue à Paris avec les ports organisée conjointement avec son collègue ministre délégué aux Transports Clément Beaune est prévue le 27 octobre. Selon lui, "si l’État prend des engagements, c’est pour qu’ils soient tenus ".
Depuis le Blue Maritime Summit de 2019, les choses se sont en effet accélérées en matière de développement durable dans l’industrie maritime. En trois ans, les armateurs ayant pris des engagements au chapitre de la transition énergétique se sont multipliés ou renforcés.
Éric Banel, le directeur général des Affaires maritimes, estime d’ailleurs que "la décarbonation n’est pas un mythe. Elle est devenue une réalité. Nous avons aujourd’hui sur cette initiative déjà dix ans de recul ".
Ce sommet, dont la vocation est de faire le point sur les avancées technologiques et réglementaires du monde de la croisière, a ratissé plus large cette année. Il a non seulement regroupé la communauté portuaire et maritime mais est parvenu, cette année, à attirer l’association internationale des compagnies de croisières (CLIA) et un plus grand nombre d'armateurs.
Une occasion rêvée pour ses organisateurs _ le Club de la Croisière Marseille Provence, le Comité marseillais des armateurs français (CMAF), l’Union maritime et fluviale de Marseille-Fos (UMF) et leur partenaire le port de Marseille Fos_ de pouvoir tordre le cou aux idées véhiculées par le maire de la Cité phocéenne, Benoît Payan, avec sa pétition de l’été condamnant la pollution occasionnée par les paquebots.
Trois ans après le premier sommet qui s’était tenu à Marseille et qui avait donné lieu à la création d’une première charte, le Blue Maritime Summit a été le théâtre de la signature de trois conventions.
La première, portant sur l’étude des émissions atmosphérique des navires de commerce en mer Méditerranée, a été paraphée par le Grand Port maritime de Marseille et le Pôle mer Méditerranée.
La seconde convention, désignée "charte de croisière durable ", lie la Direction interrégionale de la mer Méditerranée, la CLIA et les principaux armateurs du secteur dont les paquebots font escale régulièrement dans les bassins phocéens.
Engagement avec AtmoSud
Une autre convention a été entérinée par l’association méridionale de surveillance et de qualité de l’air AtmoSud et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Un accord qui prévoit "un engagement de la part des acteurs portuaires dans le partage et la transparence des actions en faveur de la qualité de l’air et du climat en région Paca". Cette convention associe les armateurs de ferries clients du port phocéen.
Concernant la charte portant sur la croisière, Hervé Berville, le secrétaire d’État chargé de la Mer, qui s’est rendu à Marseille pour participer au sommet et pour la parapher, a indiqué qu’elle s’adresse aux compagnies naviguant dans les eaux de la Méditerranée sous juridiction françaises. Selon lui, elle prendra en compte la protection des herbiers marins ainsi que les cétacés.
"D’ici 2025, 100 % des paquebots seront connectables au courant électrique de quai et leurs émissions de soufre se trouveront minimisées", a-t-il assuré. En outre, le ministre a profité de sa présence au Blue Maritime Summit pour dévoiler les trois priorités du gouvernement en matière de décarbonation.
Selon lui, "la préservation de la biodiversité marine, le développement de l’économie maritime et la planification des usages en mer" sont les principaux axes de la politique fixée par le gouvernement d’Élisabeth Borne.
"Trois ans d’avance pour la zone Seca en Méditerranée"
À propos de la zone Seca (de contrôle des émissions de soufre) qui va être mise en place en Méditerranée, Hervé Berville a affirmé qu’elle va être instaurée avec trois ans d’avance sur les objectifs prévus de 2025.
Devant de nombreux transporteurs maritimes nationaux venus assister à Marseille à ce sommet, le secrétaire d’État a rappelé la présence locale du siège du Registre international français (RIF).
Toujours en matière de transition énergétique, il a affirmé la nécessité de financer les start-ups contribuant à la décarbonation du transport maritime et souligné l’intérêt que porte le gouvernement pour la formation.
À cet égard, la présence de l’École nationale supérieure maritime (ENSM) dans la Cité phocéenne constitue, selon lui, un outil de progression du nombre de marins français, comme souhaité par le président de la République, Emmanuel Macron.
Volontarisme écologique affiché pour le secteur
Hervé Berville a affirmé : "La décarbonation concerne les navires mais aussi les ports". Il a indiqué qu’une rencontre prévue à Paris avec les ports organisée conjointement avec son collègue ministre délégué aux Transports Clément Beaune est prévue le 27 octobre. Selon lui, "si l’État prend des engagements, c’est pour qu’ils soient tenus ".
Depuis le Blue Maritime Summit de 2019, les choses se sont en effet accélérées en matière de développement durable dans l’industrie maritime. En trois ans, les armateurs ayant pris des engagements au chapitre de la transition énergétique se sont multipliés ou renforcés.
Éric Banel, le directeur général des Affaires maritimes, estime d’ailleurs que "la décarbonation n’est pas un mythe. Elle est devenue une réalité. Nous avons aujourd’hui sur cette initiative déjà dix ans de recul ".