Fin de la grève et levée des blocages en Colombie

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Les images diffusées par les médias locaux le 6 septembre ont montré des camionneurs klaxonnant en signe de victoire alors qu'ils débloquaient les routes à travers le pays.

Crédit photo Daniel Munoz / AFP
La semaine dernière, un bras de fer avait opposé le gouvernement colombien aux transporteurs routiers. En cause : une hausse du prix du diesel. A l'issue de blocages dans plusieurs villes du pays, dont Bogota, un accord vient d'être trouvé. 

L'info. Une grève des camionneurs en Colombie, marquée par de nombreux blocages routiers depuis cinq jours, a pris fin le 6 septembre après un accord avec le gouvernement sur l'augmentation du prix du diesel, a annoncé le président Gustavo Petro.

"Nous avons résolu la grève des camionneurs plus rapidement qu'ils ne le pensaient et de la meilleure façon possible", a déclaré le président Gustavo Petro sur le réseau social X.

L'accord. Après des négociations ardues qui ont duré jusqu'à l'aube, les parties se sont mis d'accord sur une augmentation progressive du prix du diesel (utilisé par la plupart des véhicules de transport) jusqu'à décembre.

Le gouvernement a finalement renoncé à son projet d'augmenter le prix du diesel de 1 904 pesos (0,41 euro) par gallon à partir de ce mois-ci, acceptant à la place une augmentation de deux fois 800 pesos (0,17 euro) d'ici la fin de l'année.

Des signes de victoire. Les images diffusées par les médias locaux le 6 septembre ont montré des camionneurs klaxonnant en signe de victoire alors qu'ils débloquaient les routes à travers le pays.

"Félicitations aux petits camionneurs qui ont su donner la priorité à leur programme de revendications et non à des programmes étranges. Nous tiendrons nos promesses. Félicitations aux citoyens qui ont fait preuve de patience et n'ont pas cherché la confrontation au sein même de la population", a commenté M. Petro.

Le contexte. Le 31 août, le gouvernement a augmenté le prix du gallon (3,8 litres) de près de 20 %, ce qui a déclenché des manifestations. Deux jours plus tard, des centaines de camions avaient bloqué les routes d'accès à Bogota et aux principales villes du pays.

Au pouvoir depuis 2022, Gustavo Petro, premier président de gauche de l'histoire du pays, cherche à démanteler progressivement les subventions qui ont permis de geler les prix des carburants depuis la pandémie de Covid-19.

Un secteur puissant. Mais les transporteurs sont un secteur puissant, dans un pays où 90 % des marchandises circulent par la route. Selon le gouvernement, le prix du diesel en Colombie est le troisième moins cher de la région, derrière l'Équateur et la Bolivie.

"J'ajouterais seulement que les transports privés, publics et de marchandises doivent abandonner les combustibles fossiles au profit d'énergies plus propres et moins chères", a ajouté le président colombien. Selon lui, subventionner les carburants va également à l'encontre de sa politique environnementale visant à lutter contre le réchauffement climatique.

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