Fin de grève pour les dockers du port de Montréal au Canada

Cette grève partielle, qui concerne 320 travailleurs opérant la moitié des terminaux portuaires, a paralysé 40 % de la capacité totale de manutention de conteneurs.

Crédit photo Chambre de commerce de Montréal
Alors que leurs homologue sont débrayés sur la côte Est des Etats-Unis depuis le début de la semaine, les dockers du port de Montréal, le deuxième plus important du Canada, termine leur grève de trois jours. Un mouvement qui tombe mal, le pic d'activité de fin d'année pointe.

L'épilogue. Des dockers du port de Montréal, le deuxième plus important du Canada, ont mis fin le 3 octobre à une grève de trois jours qui a paralysé 40 % du trafic de conteneurs, sans avoir trouvé d'accord avec leur employeur.

"La grève de trois jours est bien terminée", a déclaré à l'AFP Isabelle Pelletier, porte-parole de l'Association des employeurs maritimes (AEM), ajoutant qu'"aucune convocation du Service fédéral de médiation" n'avait été reçue pour l'instant pour poursuivre les discussions.

Un refus. De son côté, le Syndicat des débardeurs soutient qu'une convocation a bel et bien été envoyée pour planifier une rencontre mais que l'employeur a refusé d'y prendre part.

"A quoi joue cet employeur ? Il dénonce l'effet d’une grève partielle sur l'économie et sur la chaîne d'approvisionnement, mais il ne daigne pas venir s'asseoir à la table de négociation afin de trouver des solutions. C'est ahurissant !", a déclaré Michel Murray, conseiller syndical, dans un communiqué publié le 2 octobre.

Des impacts. Cette grève partielle, qui concerne 320 travailleurs opérant la moitié des terminaux portuaires, a paralysé 40 % de la capacité totale de manutention de conteneurs "dans une période cruciale" liées aux fêtes de fin d'année, selon l'autorité portuaire.

"En trois jours seulement, les impacts sur nos quais se chiffrent à plus de 1 300 conteneurs cloués au sol, incluant des denrées et produits médicaux, plus de 11 500 conteneurs retardés", a précisé Renée Larouche, porte-parole de l'Administration portuaire de Montréal (APM), le 3 octobre.

Une période touchy. Chaque jour de grève met à risque 91 millions de dollars canadiens (60 millions d'euros) d'activités économiques, estimait l'APM au début de la grève, soulignant que "6 milliards de dollars en valeur de marchandises devaient transiter par le Port de Montréal au cours des prochaines semaines".

Sans convention collective. Des horaires de travail qui nuisent à la qualité de vie des dockers et le nombre de grands contremaîtres sont au centre du conflit, a indiqué le syndicat dont la dernière réunion avec l'employeur a eu lieu le 26 septembre. Les dockers du port de Montréal sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2023.

Le mot de la fin. "Le port de Montréal est essentiel à nos chaînes d'approvisionnement", a déclaré en début de semaine Anita Anand, la ministre canadienne des Transports, sur X, appelant les parties à "retourner à la table des négociations".

Cette grève survient alors que plusieurs dizaines de milliers de dockers américains ont également débrayé cette semaine, bloquant les marchandises dans 36 ports de la côte Est et du golfe du Mexique.

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