En Colombie, plusieurs villes sont paralysées par une grève des routiers

En Colombie, environ 90 % des marchandises sont transportées par camion, selon le ministère des Transports.

Crédit photo Raul ARBOLEDA / AFP
Depuis le 2 septembre, des centaines de camions bloquent tout ou partie des voies d'accès à Bogota et des principales villes de Colombie. En cause : l'augmentation du prix du diesel à la pompe. Face à ce mouvement, le gouvernement demande la mise en place de "corridors" pour permettre l'approvisionnement alimentaire.

En bref. Le 4 septembre, le gouvernement colombien a appelé les syndicats du transporteur routier, qui paralysent plusieurs villes pour protester contre la hausse du prix du diesel, à mettre en place des "corridors" pour permettre l'approvisionnement alimentaire, face au risque de pénurie, selon lui.

Le contexte. Depuis le 2 septembre, des centaines de camions bloquent tout ou partie des voies d'accès à Bogota et des principales villes de Colombie en réaction à une augmentation le 31 août dernier de 46 cents de dollar du prix du gallon (3,8 litres) de diesel.

Une mise en garde. "Nous demandons d'urgence à tous les acteurs impliqués (...) de garantir le passage prioritaire et sans restriction des véhicules transportant des aliments et des produits essentiels et périssables", a appelé le ministère de l'Agriculture qui propose la création de "corridors d'approvisionnement" pour un "transit sûr et rapide"." Il a également mis en garde contre les "pertes importantes" liées à ces blocages.

Un dégel. Au pouvoir depuis 2022, l'administration du président de gauche Gustavo Petro cherche à supprimer progressivement les subventions qui ont gelé les prix des carburants depuis la pandémie de Covid, en arguant que le prix du gallon de diesel dans le pays figure parmi les plus bas de la région.

"Donner de la nourriture à ceux qui ont faim et une éducation à nos enfants et à nos jeunes nous oblige à aligner les prix" du diesel sur ceux du marché international, a-t-il écrit sur X.

Déjà de premiers effets. Les marchés des principales villes colombiennes ont enregistré le 3 septembre une baisse de 23 % des approvisionnements alimentaires par rapport à la semaine précédente, selon le bulletin quotidien des prix de gros de l'autorité chargée des statistiques. À Bogota, le plus grand marché d'approvisionnement du pays a subi une chute de 40,3 %.

"Bien que le mot pénurie fasse peur, nous sommes préoccupés par le fait qu'elle pourrait arriver, car le transport des aliments n'est pas garanti", a averti Oliver Medina, responsable du contrôle et des prix du marché de gros de Cavasa, à Cali (- 33 %).

Un risque de production à perte. Environ 90 % des marchandises en Colombie sont transportées par camion, selon le ministère des Transports. Des agriculteurs et éleveurs des régions de Nariño (sud) et de Boyaca (centre) ont déploré le 4 septembre avoir dû donner ou jeter une partie de leur production.

"Nous ne nous cèderont pas tant que l'augmentation n'aura pas été annulée", a affirmé Jorge García, président de la Confédération colombienne des travailleurs des Transports (CCT), le 4 septembre lors d'une conférence de presse.

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