La Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), qui s'appuie sur des bénévoles pour assurer sa mission, déplore le décès de trois des sept sauveteurs en intervention pour secourir un bateau de pêche en difficulté, alors que la tempête Miguel balayait la côte Atlantique.
Le canot tous temps SNS 061 Jack Morisseau a chaviré à 800 m des côtes, au large des Sables d'Olonne, ce vendredi 7 juin peu avant midi, avec 7 sauveteurs à bord, dont trois y ont perdu la vie, Yann Chagnolleau, le patron de la vedette, Alain Guibert, son second et Dimitri Moulic. « Cette disparition tragique provoque une immense émotion dans la famille des Sauveteurs en mer et nous rappelle les risques que prennent chaque jour nos bénévoles, pour secourir les personnes en difficulté en mer », a réagi Xavier de la Gorce, président de la SNSM, dans un communiqué.
C'est à 11h14, indique la préfecture maritime, que le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) d’Etel est alerté par son homologue du Gris-Nez du déclenchement d’une balise de détresse à environ 1,5 km du port des Sables d’Olonne, qui s'avéra être celui d'un navire de pêche, qui tente de rentrer au port, dans très mauvaises conditions météorologiques. Simultanément, la station SNSM des Sables d’Olonne a été contactée par le chalutier Carrera en difficulté. Elle dépêche le SNS 061 Jack Morisseau avec un équipage de 7 personnes. A 11h36, un témoin à terre signale le chavirement du Jack Morisseau, puis son échouement sur la côte. D'après les premiers éléments, l'eau se serait engoufrée dans la vedette après que les vitres se soient brisées, provoquant des problèmes électriques.
En vain, recherches abandonnées
Le Coss Etel engage un dispositif aéromaritime aveec 3 hélicoptères (Dragon 17 de la sécurité civile, un Écureuil de la gendarmerie et un Caracal de l'armée de l'air), dont les différents survols réalisés permettent à 12h27 de localiser des débris en surface, dont un radeau de survie vide sans trace de vie du patron pêcheur. Les opérations de secours se sont poursuivies toute la journée dans des conditions météorologiques très difficiles, mobilisant l'intervention des pompiers, de l'hélicoptère Dragon 17 de la Rochelle et de plongeurs. En vain. À 20 h, faute d’éléments nouveaux, le préfet maritime de l’Atlantique a été contraint de suspendre les recherches.
A.D.
[Actualisation 8 juin] : La préfecture maritime a indiqué ce matin que les recherches ne reprendront pas.