Dans le cadre du projet européen Flagship, la Compagnie fluviale de transport (CFT) du groupe Sogestran prévoyait de faire construire un pousseur fonctionnant à l’hydrogène destiné au transport de conteneurs sur le Rhône. Du fait des difficultés liées au transport fluvial de conteneurs sur ce bassin, l’armement fluvial repousse ce projet et pourrait davantage pencher pour des automoteurs sur l’axe rhodanien. Mais la CFT ne renonce pas pour autant au projet Flagship. « Dans le cadre du projet d’innovation Flagship financé par l’UE, le premier automoteur de transport de marchandises à hydrogène du monde va être déployé sur la Seine, à Paris. Son exploitation commerciale est prévue d’ici la fin de l’année 2021 », a ainsi annoncé le groupe Sogestran le 7 avril.
Livraison en septembre prochain
Le passage à l’hydrogène se fera donc sur un Zulu, automoteur de 50 m dont Blue Line Logistics (une autre filiale du groupe Sogestran) exploite déjà trois unités en Belgique. Ces bateaux sont adaptés à la logistique urbaine : gréés, ils embarquent la marchandise en pontée et sont donc utilisables en ville pour le transport de palettes comme de conteneurs ou de véhicules de livraison de type vélo-cargo. L’unité sera livrée en septembre prochain. Elle sera équipée d’une propulsion électrique, électricité produite par une pile à hydrogène. Un groupe diesel est également prévu pour parer à toute éventualité, l’utilisation de l’hydrogène en fluvial ne se faisant que sur dérogation.
Un autre navire pour Norled
L’automoteur utilisera de l’hydrogène comprimé, le système de conversion d’énergie étant fourni par ABB et la pile à combustible, par Ballard. Bien d’autres partenaires sont impliqués dans le projet Flagship qui comprend en outre navire à passagers conçu pour l’armement norvégien Norled qui utilisera également une pile à hydrogène.
Étienne Berrier