Le Kenya a rejoint les nations capable de construire des navires –le seul en Afrique de l'Est et centrale – avec la mise en service du Uhuru II, premier navire marchand construit localement. Il s'est appuyé pour cela sur les ressources de Kenya Shipyards, une entreprise relevant de la défense, et la collaboration du Néerlandais, Damen. Le chantier aura mis un peu plus de deux ans, la construction ayant démarré en mai 2021, et coûté 2,4 milliards de shillings (16,24 M$).
Les autorités soulignent à cet égard qu'ils ont ainsi pu économiser un peu plus de 10 M$ par rapport à une construction qui aurait été confiée à un chantier naval international.
Le general cargo de 1 800 tpl et de 100 m de long dispose d'une capacité d'emport de 1 063 t de marchandises, en mesure d'embarquer jusqu'à deux millions de litres de pétrole brut ainsi que du vrac sec (céréales, engrais, sucre et graines).
Forte demande de transport de carburants
Le Uhuru II opérera, depuis le port de
Selon les autorités kenyanes, ce commerce s'est élevé 10,1 Md$ en 2022 contre 9,5 Md$ en 2021.
Future flotte de cinq navires
Avec sa vitesse de croisière de 14 nœuds, équipé de moteurs diesel à quatre temps, de la série 3500 de Caterpillar, le Uhuru II pourra rallier les pays voisins, l'Ouganda et la Tanzanie, en dix heures.
Il sera exploité en complément du Uhuru I, livré en 1966 par une société écossaise, qui avec sa capacité de chargement légèrement inférieure (1,1 million de litres de carburants), transporte également des produits pétroliers vers l'Ouganda voisin, connecté en 17 heures.
Depuis la mise en service de sa nouvelle jetée au début de l'année, cinq voyages ont été effectués, ayant totalisé 20 millions de litres de carburant vers l'Ouganda.
Le pays envisage de construire trois navires supplémentaires.
Adeline Descamps