Affectée par les conséquences de la crise sanitaire, qui a assigné à quai une partie de sa flotte, la compagnie de ferry danoise avait annoncé le 29 juin dernier plusieurs mesures de réduction des coûts. DFDS avait alors anticipé un impact sur environ 650 emplois dans l’ensemble du groupe. Elle confirme aujourd’hui. 142 postes à Calais et Dieppe sont concernés.
La compagnie maritime, opérant des ferries et des ro-pax, annonce avoir entamé ce 5 août une série de consultations à Douvres en Angleterre et en France. « L'entreprise a présenté des propositions de réduction des effectifs à bord de ses navires opérant entre Douvres et la France et au sein de ses sites de Douvres, Calais et Dieppe. Au total, 79 postes sur les navires britanniques de la société et dans ses bureaux sont concernés. Il n'y a pas d'impact sur emplois portuaires », indique dans un communiqué DFDS. En France, 142 postes sont touchés sur les quatre navires français, opérant à partir de Calais, et dans ses bureaux à Calais et Dieppe.
« Nous regrettons beaucoup d’en arriver là. De nombreux collègues ont travaillé dur dans des conditions difficiles pour maintenir l'activité et aider nos clients. Mais les effets continus de la pandémie et la baisse de la fréquentation des passagers sur toutes les lignes ont rendu nécessaire la modification de la structure de l'entreprise pour réduire les coûts et protéger les emplois à l'avenir » mentionne Kasper Moos, vice-président et responsable des lignes du DFDS sur la Manche, cité dans un communiqué.
DFDS exploite une flotte d’une cinquantaine de navires. En France, l’armement danois opère un service de fret entre Marseille et Tunis et assure jusqu’à 54 liaisons quotidiennes entre la France et Douvres depuis Dunkerque et Calais. Actuellement, la compagnie fait tourner trois navires sur le Transmanche à Calais et trois autres à Dunkerque. Le transporteur assure en outre un service passagers et fret entre Dieppe et Newhaven, jusqu’à 6 traversées quotidiennes. L’entreprise emploie 1 000 personnes et opère cinq navires sous pavillon français.
La rédaction