Cobelfret teste le système de voile de Norsepower sur un roulier

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Le spécialiste belge du roulier, opérant dans le transport maritime à courte distance entre le Royaume-Uni, l'Irlande et l'Europe, est prêt à tester les rotors à bord de son MV Delphine en conditions normales de navigation. Le navire sera l'un des plus grands à éprouver la technologie développée par Norsepower.

Le MV Delphine a été équipé avec succès d'un système de propulsion éolienne à voile rotor et a repris le 27 février son service entre Zeebrugge, le Royaume-Uni et L’Irlande, a indiqué Cobelfret, connu sous sa marque CLdN. Le ro-ro, un des plus grands de la flotte de l’opérateur (233 m de long, une capacité de près de 8 000 mètres linéaires), bénéficie d’une version dite modernisée du rotor Flettner. Développé par la société Norsepower, le cylindre rotatif utilise pour rappel l'effet Magnus pour exploiter l'énergie éolienne afin d'augmenter la poussée d'un navire.

Pour apporter sa pierre à la course au déploiement de la propulsion assistée par le vent, apparemment militant, CLdN entend faire de son navire un support de démonstration de la pertinence des voiles dans des conditions normales d'exploitation. Pour ce faire, elle va s’appuyer sur la division des technologies maritimes de l'université de Gand, chargée de tracer la performance des voiles dans les mois à venir. Enjeu pour le transporteur à courte distance, basé au Luxembourg : il envisage d’équiper l'ensemble de sa flotte de vingt ro-ro en fonction du retour sur expérience du premier.

Une consommation réduite jusqu’à 25 %

Le navire a été équipé de deux rotors, hauts de 35 m avec un diamètre de près de 5 m. Le système de voiles, entièrement automatisé, détecte chaque fois que le vent est suffisamment fort. Les voiles sont également affalables, ce qui permet au navire de passer sous les ponts et de conserver une certaine souplesse opérationnelle. 

Selon la compagnie maritime, le navire est, sans même l’usage des voiles, l'un des navires de courte distance les plus économes en carburant au monde, émettant 28 g de CO2 par tonne de marchandise transportée et par kilomètre parcouru. Les rotors devraient apporter une réduction supplémentaire de 10 %.

De son côté, Norsepower a indiqué fin janvier avoir obtenu un prêt de 10,5 M$ du Fonds finlandais pour le climat afin d'augmenter sa capacité de production. Selon l’entreprise, en fonction des conditions de vent, les rotors peuvent réduire la consommation de carburant d'un navire de 5 à 25 %.

A.D.

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