L’armateur napolitain Grimaldi doit affronter plusieurs vents contraires. Deux de ses marchés sont directement impactés par le contexte géopolitique. Le protectionnisme américain nuit au transport de véhicules sur les routes nord-atlantiques. Le Brexit risque de perturber ses activités dans l’Europe du nord. Emanuele Grimaldi prévoit un ralentissement de ses activités et craint la récession. « Le commerce maritime est en baisse. Les tarifs douaniers nuisent au commerce », déclare-t-il dans un entretien paru dans le Wall Street Journal. La production mondiale de voitures s’est établie à quelque 95 millions d’unités en 2018, en repli de 1 % par rapport à 2017, selon Statista. L’Union européenne a exporté, l’an dernier, 6,1 millions de voitures, selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles. Les États-Unis ont été son premier client, avec 1,2 million d’unités (sur un total de 8 millions importés principalement du Mexique, du Japon, de l’Allemagne, de la Corée du Sud, du Royaume-Uni et de l’Italie), devant la Chine qui a importé 600 000 véhicules européens. Les exportations américaines de voitures neuves ont atteint 1,8 million d’unités en 2018, le plus bas niveau en quatre ans, selon l’International Trade Administration des États-Unis. Les tensions commerciales, qui risquent de renchérir le coût des véhicules et de freiner les ventes aux particuliers, inquiètent le président de Grimaldi. « Il n’y aura pas de croissance de nos échanges commerciaux au cours des prochains mois », indique-t-il, indiquant que dix des navires qu’exploite sa compagnie sont affrétés. Comprendre: si la demande faiblit, il en restituera tout ou partie.
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Le protectionnisme nuit au transport maritime de véhicules
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