Sur le site portuaire de Nantes-Saint-Nazaire, tous les voyants sont au vert! Porté par l’inédit plan de charge du chantier naval STX, la construction de sous-stations électriques, l’émergence de l’éolien offshore et terrestre, la reconfiguration du schéma logistique d’Airbus, le trafic de colis lourds a atteint un volume de 2 430 000 t en 2017, en croissance de 7 % par rapport à l’exercice précédent. Et pourtant, les seuls produits métallurgiques, principalement utilisés par la construction navale, accusent un léger fléchissement de 4 %, dû aux cycles d’approvisionnement et, finalement, peu significatifs au regard des 170 000 t transportées. En revanche, les activités à plus forte valeur ajoutée comme l’éolien terrestre (pales, nacelles, mâts) en provenance de divers fournisseurs européens progressent de 55 %, pour atteindre 35 000 t. La reconfiguration de la chaîne logistique d’Airbus qui a fait de Montoir-Saint-Nazaire un hub pour l’avionneur, en raison de la transition du programme de transport par Beluga XXL, enregistre une croissance d’activité de 25 %. L’ouverture d’une ligne régulière, avec deux dessertes hebdomadaires, entre Hambourg et les États-Unis via Saint-Nazaire, a généré un volume de 25 000 t. « Et devrait porter sur 35 000 à 40 000 t en 2018 », estime Jean-Baptiste Goüin, directeur de la relation clients de Nantes-Saint-Nazaire Port. L’autre activité qui commence à porter ses fruits, c’est le transport de nacelles, assemblées dans l’usine nazairienne de Général Electric. Trois d’entre elles ont été expédiées en Chine et 25 des 66 unités prévues ont été acheminées en Allemagne dans le cadre du programme Merkur. Pour accompagner cette croissance, Nantes-Saint-Nazaire Port a multiplié les investissements dans les infrastructures; allongement et renforcement des quais à Montoir et du quai de la prise d’eau à Saint-Nazaire, réaménagement du boulevard des apprentis à Saint-Nazaire pour favoriser les relations entre les sites industriels… En progression de 65 %, ce trafic atteint 16 000 t. « Si les tonnages n’ont rien à voir avec le vrac, ces activités créent une valeur ajoutée que nous accompagnons pour rester une porte d’entrée et de sortie des trafics. Des discussions ont lieu avec l’État pour aménager les itinéraires routiers et multiplier les missions commerciales à l’international », indique Jean-Baptiste Goüin. « Nous avons ont dû investir dans les hommes pour faire monter en gamme les process et satisfaire les exigences de GE », témoigne Johan Feltgen, directeur d’Atlantique Manutention et de Sogebras. Des conditions qui lui ouvrent maintenant de nouvelles perspectives…
Conventionnel
Les colis lourds progressent
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