Le 2 juin à Vienne, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a montré un visage plus serein que lors des précédentes réunions, rapporte l’AFP. Toutefois, dans un marché marqué par des cours du baril qui ont remonté aux alentours de 50 $, les pays membres de l’Opep ne sont pas parvenus à s’entendre sur un plafond de production. Ils se sont déclarés inquiets du bas niveau d’investissement dans le secteur. Le ministre iranien du Pétrole a indiqué: « Il y a eu une unité vraiment bonne entre les membres de l’Opep et je n’ai perçu aucune animosité entre ceux-ci pour s’opposer aux autres afin de déstabiliser le marché. » De son côté, le nouveau ministre saoudien de l’Énergie a assuré que Ryad, accusé d’avoir délibérément laissé couler ses robinets d’or noir depuis 2014 afin de maintenir à tout prix ses parts de marché, serait très « doux » dans son approche et ferait en sorte de ne pas « brusquer le marché ». Pour certains analystes, même s’il paraît clair que l’Iran va continuer à augmenter sa production, cela ne semble plus signifier automatiquement que l’Arabie saoudite réagira en faisant de même alors que les finances du royaume, qui tire l’essentiel de ses revenus de la manne pétrolière, ne sont pas sorties indemnes de la dégringolade des cours depuis deux ans. « Les prix sont montés trop haut, ils sont descendus trop bas et sont restés trop bas durant trop longtemps », a estimé le ministre saoudien de l’Énergie. Celui-ci a ajouté « espérer que les prix du pétrole, actuellement à la hausse, allaient atteindre un point d’équilibre permettant d’encourager l’investissement, mais pas trop afin de ne pas retomber dans un cycle de surabondance d’or noir ».
Politique & réglementation
Une réunion de l’Opep plus sereine que les précédentes
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