Les armateurs chinois dépriment

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[[et]]Building qui a suivi la même procédure en décembre. Pour le consultant chinois, cette spirale descendante est liée à la demande chinoise en minerai et charbon en panne, et une surcapacité chronique de la flotte. À cette difficulté de trouver des frets à des taux aussi bas va s’ajouter celle, plus difficile pour les armateurs, de trouver des soutiens auprès des institutions financières.

Sur les 50 sociétés interrogées, 60 %, soit une trentaine, sont empêtrées dans des pertes financières sur le long terme. Les 40 % restantes doivent faire face à des problèmes de liquidités.

« Le marché est entré dans une déprime importante et ces conditions devraient continuer en 2016. Une situation qui pourrait accélérer les pertes des armateurs, entraînant par là même une hausse des coûts et créant des obstacles pour obtenir des financements. Tout cela pourrait donner le coup d’envoi d’une vague de faillites dans le secteur », indique le rapport du Shanghai International Shipping Institute.

Une baisse de 96 %

La situation ne semble pas s’arranger. Le 5 janvier, l’indice BDI est tombé à 468 points, soit une baisse de 80 % par rapport à son niveau haut de 2014, et de 96 % comparativement à son niveau le plus haut en 2008. Et selon l’étude du consultant chinois, 60 % des sociétés interrogées ne pensent pas que cet indice se rétablira au cours des prochains mois. Les chances de voir un retour à de meilleures conditions sont minces. Le charbon a vu son prix tomber à son niveau le plus bas depuis 12 ans et demi. Les minerais sont proches de leur record plancher. Des conditions qui n’incitent pas les producteurs à vendre.

L’avenir est entre les mains des sidérurgistes chinois

Un constat que reprend l’analyse mensuelle des marchés réalisée par le Bimco en janvier. La demande a décru en raison de la baisse des importations chinoises de charbon sans que d’autres marchés augmentent leur production. Le Bimco constate une stabilité dans les trafics de minerais de fer. « Pour 2016, tout dépend de l’attitude des sidérurgistes chinois. Utiliseront-ils la production locale ou feront-ils appel à des ressources sur le marché international? », s’interroge le Bimco. Alors que les importations de matières premières ont baissé en Chine, les exportations de produits sidérurgiques ont atteint un niveau élevé. Cette hausse des trafics d’acier a surtout bénéficié à des navires conventionnels de taille moyenne. Les vraquiers de grande taille attendant toujours un retour des flux de minerais et de charbon.

Du côté de l’offre, analyse le Bimco, le marché déprimé du début d’année 2015 a incité les armateurs de vrac sec à démolir des navires. Le retour à une hausse des taux dès le retour des vacances estivales dans l’hémisphère Ouest a mis un frein à ce phénomène. Et pour les prochains mois, si l’offre devrait progresser de 2 %, selon les prévisions, elle dépend en large partie de la volonté des armateurs à envoyer leurs navires à la démolition. Du côté de la demande, elle devrait rester stable.

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