La ligne Montoir-Vigo dopée par son statut d’autoroute de la mer

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Pari réussi. Onze mois après avoir, avec audace, positionné le Bouzas, second navire d’une capacité de 100 remorques non accompagnées (comme le premier, le Suar-Vigo), trois fois par semaine au lieu de deux sur la liaison datant de 1974 entre Montoir et Vigo, Suardiaz remporte la mise. Le 27 novembre, à Madrid, a été signée la convention d’exploitation destinée à faire de la ligne une des principales autoroutes de la mer d’Europe.

Les 27 M€ de subventions (3 M€ du programme européen Marco Polo, 12 M€ de la France, autant de l’Espagne) sur cinq à sept ans serviront d’abord conforter le service actuel. Les trois rotations hebdomadaires (lundi, mercredi et vendredi/samedi à Montoir), en place depuis le mois de janvier, font partie des conditions minimales posées par Bruxelles. « Nous remplissons les navires à 70 % en moyenne. Nous visons les 100 % pour passer à quatre rotations hebdomadaires, vers la fin 2016 ou le début 2017. Tous les acteurs intéressés par cette ligne, au prix, il est vrai, d’un changement de logistique, le recours à des remorques non accompagnées, qui ne s’improvise pas, qui prend du temps, savent qu’ils ont la durée devant eux pour le faire parce qu’ils ont l’assurance que le service maritime sera là », explique David Anton, en charge de la commercialisation de la ligne chez Suardiaz. Depuis longtemps, l’armateur propose ses services d’aides au changement de schéma logistique, en mettant à disposition des tracteurs qu’il achète lui-même ou par ses contacts avec des transporteurs sous-traitants, en mesure de prendre en charge les remorques, de les emmener à destination et de les ramener dans le port de Vigo.

Développer l’exportation de France

Suardiaz doit augmenter le trafic dans les deux sens de cette nouvelle autoroute entre l’Espagne et la France. Il s’agit plus encore de développer l’exportation de France. Et pourquoi ne pas utiliser l’autoroute de la mer comme une jonction avec celle de Vigo disposant de lignes maritimes directes vers l’Amérique du Sud? Pour cela, Suardiaz compte aussi, en fonction de la réaction des marchés, poursuivre au Sud par une escale à Algésiras ou au nord du Maroc. « Après Renault, PSA pense y installer une usine. Inditex, le grand groupe espagnol de prêt-à-porter espagnol, aussi », remarque David Anton.

Depuis le mois de janvier, Suardiaz a déjà amélioré son fond de cale constitué de l’importation à destination de toute l’Europe des voitures de l’usine PSA de Vigo. Un trafic conforté pour une dizaine d’années au moins par la décision de PSA d’y produire sa nouvelle génération de véhicules utilitaires. Depuis janvier, Suardiaz a commencé à transporter des véhicules des usines espagnoles de Renault. Un trafic qu’il espère voir se développer. Il va aussi profiter à la marge de l’abandon, il y a un an, de l’autoroute de la mer entre Montoir et Gijón. « Sur un autre trafic, celui des remorques accompagnées », fait remarquer David Anton.

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