Une filière sur le recyclage de la ferraille et des perspectives pour le bois recyclé

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« Cette ferraille recyclée part à destination de l’Espagne et du Portugal. En volume, en 2014, ce trafic a représenté 37 000 t, soit une progression de 6,5 % par rapport à l’année précédente », explique Antoine de Gouville, directeur des équipements portuaires à la CCI Caen Normandie. Aujourd’hui, deux opérateurs sont présents sur ce marché à Caen. Il s’agit tout d’abord de Sirec, une filiale de Sita France, un des leaders français dans le domaine des déchets valorisables. Le second acteur de la filière est Passenaud Recyclage. Cette entreprise a également pour activité la collecte, le traitement et la valorisation des déchets. « Le port de Caen est très polyvalent et se positionne sur des marchés de niche. Concernant le trafic de ferraille recyclée, le trafic fluctue en fonction des cours de l’acier. Une année ne fait pas l’autre », nuance le responsable.

D’importantes capacités de stockage pour le bois

Au mois de juin 2014, Caen Ouistreham a également accueilli un trafic biomasse, du bois de rondins à l’import. En volume, le port a reçu près de 4500 t de bois à destination de l’entreprise Bois énergie Nord-Ouest (Beno), filiale de l’opérateur énergétique Dalkia. Ce bois de chaudière était destiné à des collectivités. « Il s’agissait d’une action ponctuelle mais nous sommes très attentifs à ce type de marché car il pourrait se reproduire à l’avenir. Nous avons d’importantes capacités de stockage pour le bois et c’est un atout », analyse Antoine de Gouville. Le responsable indique au passage que la société Biocombustibles, qui réceptionne également du bois de recyclage, s’est implantée à Blainville. Si cette présence ne génère pas pour l’instant de trafic maritime, l’activité pourrait également se développer dans ce sens dans un avenir plus ou moins proche. « L’activité du bois est quelque chose de traditionnel à Caen. » Comme le rappelle Philippe Deiss, le directeur de PNA (Ports Normands Associés), le port de Caen Ouistreham devrait entamer des travaux à la fin de l’année pour servir de base de maintenance au champ éolien de Courseulles-sur-Mer. Cette activité devrait générer à l’avenir un trafic de navires de servitude. Avec la construction du centre commercial les Rive de l’Orne, le port a également généré en matière de BTP de l’export de terres vers la Belgique.

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