La création d’une ligne entre les pays de la côte Ouest de l’Afrique et du centre est toujours d’actualité. Pour Ousmanou N’Gam, président de NIG Holding, la maison mère du commissionnaire Transimex (voir notre article en p. 8), le projet Sealink de créer une ligne feeder avec pour point nodal Douala vers les ports d’Abidjan, Dakar et Lomé au nord, Pointe Noire, Luanda au sud a été retardée en raison de la crise sanitaire du début de l’année. « Une réunion du conseil d’administration doit se tenir à Accra le 15 octobre », nous a indiqué Ousmanou N’Gam. Les navires sont déjà commandés auprès de chantiers en Turquie et devraient être livrés dans les premiers mois de 2017. En attendant, Sealink affrétera deux navires. « Nous avons créé une division chartering avec un partenaire marocain pour assurer cette tâche. » Le démarrage de cette ligne avec deux navires affrétés devrait démarrer dans les premières semaines de 2016. Plusieurs organismes africains soutiennent ce projet et notamment la banque Exim du Nigeria, la Fédération des chambres de commerce et d’industrie d’Afrique de l’Ouest et Transimex. Ce projet représente un investissement de 100 M$. Face à la congestion portuaire en Afrique, les actionnaires de Sealink ont obtenu d’avoir une priorité dans les terminaux desservis. Ce projet est destiné à favoriser le commerce des produits locaux entre les différents pays de la sous-région, même s’il aura aussi une vocation de feedering pour les autres armements. « La volonté politique des États africains de soutenir la création de lignes maritimes privées est indéniable. Nous ne sommes plus sous le même schéma que dans les années 1970 et 1980. Les États soutiennent des initiatives privées plutôt que de créer des compagnies publiques. »
7 jours en mer
Une ligne feeder panafricaine
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