Un marché qui pèse 7 % du volume mondial

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Selon les statistiques de CTS (Container Trade Services) publiées dans la lettre hebdomadaire de Dynamar, le trafic conteneurisé avec l’Afrique subsaharienne a progressé en 2014 de 5,6 % à 9,6 MEVP. En prenant en compte le chiffre estimé du trafic mondial conteneurisé qui serait de 135,4 MEVP, le marché de l’Afrique subsaharienne pèse 7 %. Un véritable marché de niche dans la conteneurisation.

Un marché émergent qui croît régulièrement

Ainsi, les exportations depuis l’Afrique subsaharienne ont augmenté de 4,3 % en 2014, à 2,7 MEVP. Après une année 2013 de stabilité, le marché africain a repris. Les importations africaines ont pour leur part continué leur progression. Avec 6,8 MEVP importés, l’Afrique subsaharienne voit ses entrées augmenter de 6,2 % en 2014. En trois ans, depuis 2012, les importations vers cette région du monde ont augmenté de 16,6 %, ce qui la place dans une bonne position par rapport aux autres régions du monde dont la croissance se tasse ces dernières années.

Au final, le déséquilibre du trafic avec l’Afrique tend surtout à croître. Avec 3,8 MEVP d’imbalance, le différentiel entre les deux flux africains a enregistré une hausse de 7,6 %. Il reste malgré tout en diminution par rapport à 2012 quand il représentait 4,1 MEVP.

Les chiffres de CTS montrent aussi que le marché intra-africain ne trouve pas encore son essor. La majorité des flux africains proviennent d’autres continents. « Parmi tous les marchés intracontinentaux, le marché intra-africain est le seul à avoir enregistré une baisse de son trafic en 2014 », indique Dynamar dans sa lettre hebdomadaire. Il pèse aujourd’hui 144 000 EVP, soit 0,35 % des trafics intracontinentaux mondiaux. Une goutte d’eau dans l’océan de la conteneurisation quand les flux en intra-Asie pèsent 75 % de ces courants, soit quelque 30 MEVP.

2,8 MEVP échangés avec l’Europe

Ces chiffres mondiaux se déclinent sur les relations entre l’Afrique et l’Europe qui ont représenté 2,8 MEVP, en hausse de 3,8 %. Les exportations européennes vers l’Afrique ont représenté 2 MEVP, soit une hausse de 5 % en 2014 quand les importations européennes depuis l’Afrique pèsent 789 000 EVP, en progression de 1 %.

Dans ces conditions de marché, certes en croissance, l’Afrique a-t-elle besoin d’un hub? La question se pose régulièrement et la bataille des opérateurs portuaires sur le continent attise cette concurrence. Les autorités portuaires souhaiteraient aussi se placer pour accueillir des navires de dernière génération et jouer un rôle de redistribution sur le continent. Cela signifierait aussi de trouver un nouveau dynamisme au commerce intra-régional pour justifier encore plus ce type de ports. Aujourd’hui, la bataille des ports vise à créer des conditions optimales de gestion pour réduire les coûts des produits et combattre la pauvreté du continent. La seconde bataille se joue en faveur des corridors pour desservir les pays enclavés. Celle pour se placer comme hub viendra ensuite.

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