Du côté de la manutention, l’activité est plus développée. Elle manutentionne les navires de Mærsk et de Hoegh. En outre, elle traite les navires de Mauritius Shipping. Cet armateur dispose de deux navires mixtes qui assurent la liaison avec Maurice. Manutentionnaire depuis plusieurs décennies sur l’île de La Réunion, le groupe de Jean Brac de la Périère a d’abord trouvé étonnante l’annonce faite fin août du groupe CMA CGM de créer un hub sur La Réunion. « Nous le prenons de manière positive, mais désormais il faut se poser la question essentielle: comment organiser le port avec ces nouveaux volumes? », s’interroge Guy-Antoine de Lavenne, directeur de la SGM. Le port sera impacté par ces nouveaux volumes et il souhaite que de nombreux sujets soient posés sur la table. Du point de vue foncier, il s’accorde avec les autres manutentionnaires pour que soit trouvé de la place sur les terminaux. Et pour cela, il s’interroge sur la place des vides dans le port. La zone arrière du port de 80 ha peut donner un peu d’air à ce dernier. « Toute la question réside dans la capacité du port à libérer cet espace en fonction de la montée en puissance des volumes annoncés par le groupe CMA CGM », continue Guy-Antoine de Lavenne. Le préfet a décidé par arrêté que cette zone reviendrait au port, mais elle est actuellement occupée par des sociétés qui exploitent les sols et par l’entreposage des engins pour la nouvelle route du Littoral.
Aspect social
L’autre point à aborder par la place portuaire concerne l’aspect social. « Les accords de 1994 doivent être remis en place. » La SGM, comme les autres manutentionnaires, affiche un taux d’inemploi de 50 % environ, selon la période. Ces accords de 1994 doivent permettre de réguler l’emploi sur le port. « Cet accord prévoit que nous pouvons déléguer une partie des tâches de manutention d’un navire à d’autres sociétés de manutention. Cela a été réalisé une seule fois en 17 ans. Il faut rediscuter de cet accord », souligne Guy-Antoine de Lavenne. Du côté des ouvriers dockers, ils disent avoir un avenir assuré avec ce projet. « Nous serons systématiquement candidats pour discuter et travailler à ce projet. Nous voulons considérer que ce projet de hub est une opportunité pour La Réunion mais aussi pour les différentes sociétés de la place portuaire. »
Le port doit prendre conscience, selon le groupe SGM, de sa richesse avec les trois premiers armateurs conteneurisés mondiaux. Un atout pour les sociétés portuaires dont il faut tirer profit. Et pour anticiper ce projet, la SGM est déjà présente sur la logistique. Elle réalise des opérations de dépotage sur le port. Pour ce faire elle loue un magasin de 400 m2 derrière le terminal du conventionnel.