Dernière ligne droite avant le bilan annuel. Malgré le contexte économique difficile, les compagnies de ferries (hormis notre SNCM nationale) s’en sortent plutôt bien, à commencer par DFDS. Avec un revenu total de 479,5 M€ au troisième trimestre, la compagnie danoise DFDS progresse en effet de 7 % par rapport à l’an passé (448,8 M€), « guidée à la fois par sa croissance naturelle et ses acquisitions », indique le communiqué. Son Ebitda augmente de 18 % par rapport à l’an passé à 84,1 M€. Le transport maritime, qui est son activité la plus rentable, continue de progresser en affichant 341,2 M€ de chiffres d’affaires au 3e trimestre (contre 329,3 M€ l’an passé) et 78,5 M€ d’Ebitda. Ce dernier augmente de 16,3 % grâce aux bons résultats de quatre de ses cinq branches opérationnelles (mer du Nord, Manche, Baltique, et le transport de passagers). La meilleure performance a été réalisée sur le secteur de la Manche, avec une hausse du volume de fret et de passagers, notamment sur la route Pays-Bas/Grande-Bretagne.
Ainsi seule la branche France-Méditerranée connaît une baisse de ses volumes au 3e trimestre, en fret (− 13,9 %) et en passagers (− 5,1 %) à cause d’une « baisse de la capacité de tonnage des navires », indique le communiqué. Compensé de fait par la baisse du coût des navires plus petits, l’Ebitda de cette branche progresse légèrement à 1,6 M€ (contre 1,2 M€). Quand à la branche logistique de DFDS, elle aussi est en hausse avec 157,4 M€ de chiffre d’affaires au lieu des 138,2 M€ à la même période en 2013. Son Ebitda est de 7,9 M€.
Optimisme du côté de la Finlande
L’optimisme demeure aussi du côté de la Finlande. Forte de ses 36,9 M€ d’Ebitda réalisés au troisième trimestre, Finnlines obtient son meilleur résultat trimestriel depuis huit ans. Son bénéfice par action augmenterait de plus de 200 %, selon son communiqué. Pour autant, le groupe, affiche un revenu global à 143,7 M€, soit une baisse de 4 % par rapport à l’an passé. Au total, sur les neuf premiers mois de 2014, Finnlines réalise 413,8 M€ de chiffre d’affaires au lieu des 433,3 M€ enregistrés l’année dernière. Largement en tête des activités porteuses, le transport maritime génère 140 M€ alors que les opérations portuaires atteignent à peine 8,5 M€. La compagnie, qui employait 1878 personnes l’année dernière, a d’ailleurs considérablement réduit ses effectifs à terre (voir encadré).
Des résultats positifs également du côté d’Irish continental Group (dont fait notamment partie Irish Ferries), qui a vu son revenu grimper de 10,3 % à 93,4 M€ (84,7 M€ en 2013), tout comme son Ebitda qui est passé de 26,9 M€ à 28,1 M€ ce trimestre. « Le commerce d’été a été encourageant à travers la plupart des domaines d’activité, relève le communiqué, le volume et la croissance des revenus dans le passager, ainsi que le roulier, ont compensé la baisse des volumes de fret. » Sur le marché du fret des rouliers, Irish Ferries a enregistré une hausse de 26 % de son volume, alors que celui du fret en conteneurs était en baisse de 4 % à 105 000 EVP.
La progression est plus faible pour le groupe suédois Stena AB, qui réalise 205 M€ au troisième trimestre 2014 au lieu de 195,5 M€ l’an passé, avec un Ebitda global qui passe à 337,36 M€ (au lieu 303,3 M€ en novembre 2013). La branche ferries demeure toujours la plus rentable d’une année sur l’autre, avec un Ebitda de 125,3 M€ au troisième trimestre contre 109,4 M€, soit un total de 200,7 M€ à neuf mois au lieu de 157 M€. Cette progression serait le fruit d’une hausse du volume de fret et d’un « programme de réduction des coûts ». « Stenaline continue à restructurer certaines de ses opérations pour améliorer la rentabilité, indique son communiqué, et se concentre sur l’efficacité de coût d’amélioration, des économies d’échelle et les opérations de fret et de cargaison. » Contrairement aux trois autres compagnies, le transport maritime, qui n’est pas son activité phare, chute au 3e trimestre mais se maintient sur les neuf mois. Ce trimestre, son Ebitda est de 19 M€ au lieu de 24 M€ à la même période et progresse légèrement sur les neuf mois passant à 78 M€ au lieu de 72,8 M€ en 2013. Les pétroliers, qui enregistrent 65,4 M€ d’Ebitda sur les neuf mois contre 56,6 M€, demeurent l’activité la plus rentable. C’est d’ailleurs la seule qui progresse au 3e trimestre, notamment grâce à l’amélioration des taux de fret pour Stena Blue Sky, leurs pétroliers.
Finnlines réduit ses effectifs à terre
La compagnie, qui employait 1 878 personnes en septembre 2013, a considérablement réduit ses effectifs à terre. À la fin de la période trimestrielle (janvier-septembre 2014), sur les 1 628 employés du groupe, 709 personnes travaillent sur les ports, au lieu de 927 l’année dernière. En mer, seule une douzaine de postes ont été supprimés, passant de 919 à 907 personnes.
