L’industrie de la croisière ne connaît pas la crise, à en croire le bilan 2014 de l’association française des compagnies de croisières. En 2013, plus de 2,2 millions de croisiéristes internationaux ont découvert les côtes françaises, et les prochaines années s’annoncent toutes aussi bien. En plus de publier des chiffres encourageants, la Clia se félicite de l’implication des ports français dans l’industrie de la croisière. « La qualité des infrastructures, de l’accueil et la diversité de l’offre touristique sont des éléments incontournables pour attirer des armateurs de plus en plus exigeants », souligne son communiqué.
Destination préférée des Français (à 69 % en 2013), la Méditerranée continue d’attirer de nombreux voyageurs. Marseille, qui peut accueillir sept paquebots simultanément, arrive toujours en tête des ports les plus visités avec plus de 1,3 millions de passagers et quelque 530 escales en 2014. Le trafic a augmenté de 75 % au 1er trimestre 2014 par rapport à l’an passé. Et ce n’est que le début. D’ici 2016, le port et ses partenaires devraient investir 35 M€ pour améliorer l’accès de ses bassins aux plus grands navires, selon la Clia.
Toulon en deuxième position
Toulon arrive en deuxième position et a accueilli 300 000 passagers et compté 130 escales en 2014, soit 22 % de plus qu’en 2013. Là encore, ce n’est qu’un début puisque la ville attend son nouveau terminal, optimisé en termes d’accueil, d’ici 2015.
Quand aux cinq ports de la French Riviera (Cannes, Golfe-Juan, Antibes, Nice et Ville franche-sur-Mer), 600 000 croisiéristes y sont passés en 2014 pour 376 escales. Selon le bilan de la Clia, 50 % des croisiéristes découvrent la côte d’Azur pour la première fois et 95 % déclarent vouloir revenir.
Côté Atlantique, Le Havre s’en sort tout aussi bien avec plus 250 000 passagers et 118 escales. À partir de 2016, le paquebot Aida-Prima fera une escale hebdomadaire toute l’année, ce qui représente 52 escales de plus et un potentiel de 170 000 passagers supplémentaires. Enfin, 40 450 visiteurs sur 32 paquebots ont accosté au port de Cherbourg (ouvert 24 h/24, 7 j/7), et une vingtaine d’escales sont d’ores et déjà attendues en 2015.
Qui dit croisières dit forcement touristes. Transport, excursions, visites, restaurants, l’industrie de la croisière est une aubaine économique pour les villes portuaires. Dans les Alpes-Maritimes, la croisière génère 40 M€ de dépenses avec une dépense moyenne par croisiériste de 105 € par jour et 39 € en transit. Attiré par l’histoire et son patrimoine, chaque visiteur en transit à Cherbourg y laisse une note moyenne de 89 € par jour, que ce soit en taxis, bus ou restaurant. Même constat au Havre, qui grâce à sa situation privilégiée au cœur de la Normandie offre au visiteur tout un panel d’excursions (Mont Saint-Michel, plages du débarquement, etc.). L’année dernière, la dépense journalière s’est élevé à plus de 87 € selon une étude du cabinet GP Wild international. Le terminal croisières de la ville, exploité par l’office de tourisme, peut accueillir jusqu’à quatre paquebots simultanément. Les partenaires institutionnels (ville, port, CCI, Communauté d’agglomération) ont même créé le Club Croisières du Havre pour développer encore plus l’activité.