Toulon se frotte les mains. Préféré à Valence et Marseille pour ses coûts de manutention qui seraient, dit-on, 30 % inférieurs, le port varois a accueilli le 5 septembre le roulier Sea-Coquette avec un premier embarquement de plus de 300 véhicules à destination des ports de Zarzis et Zwara.
Affrété par Swiss Shipping Line, ce roulier fera escale tous les 10 jours à Toulon pour exporter essentiellement des véhicules d’occasion. Doté d’une porte latérale, ce navire datant de 1980 devrait être rebaptisé Sea-Marine. Mesurant 84 m de long pour 13,5 m de large, il sera consigné par la SNCM à Toulon-Brégaillon. La CCI du Var s’étant au préalable assurée que les escales n’ont pas lieu les mercredis et dimanches, jours dédiés au roulier d’UN RO-RO, la compagnie desservant la Turquie étant à ce jour la seule à opérer une ligne maritime régulière. Isamar, filiale du groupe Bolloré, s’est vu confier la commercialisation en France par l’armement aux origines libanaises. Quant aux opérations de manutention, elles sont assurées par les dockers de CGMV.
À Toulon, la rentrée est résolument placée sous le signe de nouveaux trafics avec le déchargement de près de 5 000 t de tubes en acier du navire Turko. Des tubes destinés au réaménagement d’une centrale hydraulique à Saint-Firmin dans les Hautes-Alpes. Autre trafic en attente d’expédition, les quelque 12 000 t de ferrailles issues du démantèlement de la Saône, la Dives et de l’Argens, trois anciennes unités de la Marine nationale. Dans la perspective de ces nouveaux flux, Toulon et Somacovar ont fait l’acquisition en juillet d’une grue Liebherr-250 polyvalente d’une capacité de 64 t. Capable de traiter le vrac, les conteneurs et les marchandises diverses, elle sera également appelée à traiter des colis destinés au programme Iter.