Les dirigeants des compagnies Teekay Tankers et Sovcomflot partagent la même analyse positive concernant les résultats pour le premier trimestre 2014. « Au cours des trois premiers mois, Tankers Teekay a réalisé ses meilleurs résultats trimestriels dans les secteurs du transport pétrolier par Suezmax et Aframax depuis 2010, note Bruce Chan, directeur général de Teekay Tankers. Cette situation positive s’explique principalement par des importations de pétrole brut vers la Chine en nette augmentation avec des mouvements longs courriers de pétrole brut du bassin Atlantique vers l’Asie. Il y a eu aussi des facteurs saisonniers. » De son côté, Sergey Frank, directeur général de Sovcomflot, a déclaré: « Après cinq années de récession, le marché pétrolier a enfin montré les premiers signes d’une reprise attendue depuis longtemps. » Pour Sergey Frank, si Sovcomflot présente de bons résultats pour le premier trimestre, c’est aussi que « tout au long du cycle baissier, le modèle et la stratégie économique de Sovcomflot ont été solides. Notre politique d’affrètement nous permet d’être bien positionnés pour la reprise du marché. En mettant l’accent sur le service aux besoins de transport de nos principaux clients et sur des projets industriels de grande envergure, dans le secteur des hydrocarbures, nous bénéficions d’une meilleure utilisation des navires et, à long terme, de revenus contractuels élevés ». Autrement dit, Teekay Tankers et Sovcomflot bénéficient de l’embellie sur le segment des Aframax et Suezmax.
Une restructuration possible de Frontline
La situation est bien différente pour la compagnie Frontline dont les VLCC continuent de souffrir de la faiblesse persistante de la demande de transport de brut par ce type de navires. Au point que le conseil d’administration de Frontline avertit d’une possible restructuration de la compagnie, vu le montant de sa dette dépassant le million de dollars. Sachant que « le remboursement intégral de cette dette est, dans une large mesure, fonction d’éventuels progrès durables des taux de fret ». Ces derniers, pour les VLCC, demeurent très faibles et volatils, n’encourageant guère à l’optimisme.