Mauvais début d’année pour les car carriers

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Deux jours avant Noël, la Federal Maritime Commis­sion a indiqué qu’elle avait trouvé un compromis avec la K Line et NYK concernant leur non-respect de la section x (a) du Shipping Act. Sont concernés tant les services rouliers que conteneurs de ces compagnies japonaises en sortie et à destination des États-Unis. La K Line a accepté de payer une amende de 1,1 M$, et sa consœur 1,225 M$ pour éteindre l’action de la FMC. Elles se sont, par ailleurs engagées à faciliter les investigations de la FMC portant sur leurs relations avec d’autres transporteurs maritimes. Le communiqué américain reste discret sur la nature exacte des infractions commises. Il note seulement que ces compagnies ont agi de concert, durant plusieurs années, avec d’autres opérateurs pour le transport de voitures et autres véhicules roulants.

Un risque de 211 M$ au Japon

Le 9 janvier, NYK et K Line ont publié un communiqué très similaire selon lequel chacune avait reçu de la part de la Commission japonaise de la concurrence (Japan Fair Trade Commission, JFTC) un « préavis écrit » faisant suite aux visites surprises menées par la JFTC en septembre 2012. Selon l’agence de presse Reuters, le Japonais Nissan Motor et le Norvégien Wallenius Wilhelmsen Logistics ont également reçu le même préavis. L’une des deux maisons mères de WWL a précisé que sa filiale est menacée d’une amende de 33 M$ pour la desserte Japon-Europe. Par contre, Eukor Car Carriers, détenue à 40 % par Wilh. Wilhelmsen ASA, n’est pas citée dans le préavis, souligne la maison mère. Les autres transporteurs de voitures et de véhicules roulants n’ont pas précisé le niveau de l’amende qui pourrait leur être infligée en mars prochain.

Selon la presse japonaise reprise par Reuters, Mitsui OSK espère bénéficier de la bienveillance de la JFTC en échange de sa coopération.

Selon l’agence Bloomberg, la NYK a annoncé avoir provisionné dans ses comptes un montant de 129 M$, entraînant la plus forte chute du cours de son action depuis le 1er novembre.

Selon l’estimation de Jiji Press du 9 janvier, reprise par Bloomberg, la totalité des amendes potentielles pourrait atteindre les 211 M$, ou 155,8 M€ pour le Japon uniquement.

En effet, si le 6 septembre, la JFTC a été la première à « descendre » dans les bureaux japonais des principaux opérateurs de car carriers dans le monde, le 7 septembre, la Commission européenne a indiqué qu’elle avait également procédé aux mêmes investigations en coordination avec les autorités japonaises et américaines. Le même jour, Wilh. Wilhelmsen Holding a indiqué que ses bureaux canadiens ont également été visités.

Les équipementiers aussi

Si ces montants paraissent importants pour le maritime, il semble que l’industrie automobile soit habituée à des amendes bien plus « significatives » à en croire le site internet Automotive News Europe. Le 9 janvier, Reuters a indiqué que le groupe Robert Bosch devait s’expliquer devant la DG Concurrence. En décembre, le groupe allemand Shaeffer a provisionné 380 M€ pour faire face à une possible amende de la part de la DG Concurrence. Le 23 décembre, Bosch, Continental et Denso ont été condamnés en Corée du Sud pour ententes sur le prix des pièces achetées par Hyundai Motor Co. pour un montant total de 108 M$.

Le problème spécifique du maritime tient au fait que plusieurs transporteurs japonais sont filiales de groupes qui sont également constructeurs de voitures. Les excuses ne suffisent pas.

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