La flotte de commerce (transports et services maritimes) sous pavillon français compte 309 navires de plus de 100 UMS au 1er juillet. Selon les mêmes éléments, elle s’élevait à 307 navires au 1er janvier. Elle se décompose en une flotte dite « de transport », laquelle compte 198 navires, et en une flotte « de services maritimes », qui s’élève à 111 navires.
Les 198 navires dédiés au transport totalisent plus de 5,7 millions d’unités de jauge brute. Leur capacité d’emport est de plus de 6,7 millions de tpl. Les 111 navires dédiés aux services totalisent 286 609 unités de jauge brute.
Au premier semestre 2013, les effectifs de la flotte de transport se sont relativement stabilisés après les sorties enregistrées en 2012. Elle a bénéficié de cinq entrées qui compensent les cinq navires ayant quitté le pavillon français. Le tonnage a néanmoins baissé. Parallèlement, la flotte de services maritimes a augmenté de deux navires enregistrés au premier semestre.
Répartie selon les registres d’immatriculation, la flotte française de transport de plus de 100 unités de jauge brute comprend 87 navires inscrits au Registre international français (RIF), 69 navires au registre métropolitain et 42 navires aux registres d’Outre-mer, dont 29 en Polynésie française. La flotte de services maritimes de plus de 100 unités de jauge brute comprend 78 navires inscrits au RIF et 33 navires au registre métropolitain.
L’âge moyen de la flotte de transport française s’est abaissé de 0,4 an depuis le 1er janvier et s’établit à 7,53 ans au 1er juillet.
Répartis par classes d’âge, les navires de transport de plus de 100 UMS de jauge brute de plus de 20 ans représentent 20,2 % des navires en nombre d’unités et seulement 5,1 % en jauge brute, tandis que ceux de moins de 10 ans représentent 57 % en nombre et 77,4 % en jauge brute.
Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 14,6 ans.
Cette moyenne masque des moyennes d’âge très différentes des catégories étudiées. Par classe d’âge, les navires de services maritimes de plus de 20 ans représentent 24,3 % en nombre et 32,3 % en jauge brute. Ceux de moins de 10 ans sont 54,9 % en nombre et représentent 39,3 % de la jauge brute correspondante.
Au cours du premier semestre 2013
Les principaux mouvements de ce semestre affectent la flotte pétrolière. En effet, deux sorties (le BW-Utik, VLCC de 299 450 tpl passé au Panama et le St-Mila, transporteur de raffinés en gel de francisation au profit de la Belgique) et une entrée (le Kiribora de 50 044 tpl pour Socatra) ont été enregistrées, ce qui porte la totalité de la flotte pétrolière à 53 unités: 28 pétroliers, neuf gaziers auxquels s’ajoutent 16 unités (tankers transportant les produits pétroliers).
L’année 2012 a été particulièrement « rude » pour la flotte pétrolière française. Elle a perdu 20,8 % en effectif, 25,7 % en jauge brute et 25,8 % en capacité d’emport au 1er janvier 2013. Les évolutions restent orientées négativement: − 1,85 % des effectifs sur les six derniers mois, − 5,57 % de la jauge brute et − 6,63 % en tpl alors que la crise continue de toucher le transport du pétrole et les taux de fret des navires.
La flotte de charge comprend 70 unités, 2 531 481 UMS en jauge brute (soit + 8,06 %) et 2 755 835 TPL (+ 7,5 % par rapport au 1er janvier 2013) en capacité d’emport. Sur l’année, la progression atteint + 1,45 % en nombre de navires, + 8,14 % en UMS et + 7,56 % en capacité d’emport.
La flotte de services maritimes comprend 111 navires contre 109 au 1er janvier 2013.
La flotte passagers compte 75 navires, 912 349 UMS en jauge brute (+ 4,33 % par rapport au 1er janvier 2013) et 154 587 tpl en capacité d’emport (soit + 4,88 %).
Les six principales compagnies au pétrole
La Mission de la flotte de commerce (MFC) rappelle, si besoin était, que six compagnies « leaders » opèrent en France dans le pétrole: Euronav, filiale du groupe belge éponyme dont cinq des 33 navires sont au RIF. V. Ships gère trois transporteurs de brut appartenant à Samco. Mærsk Tankers France (MTF), « principal armateur français » de transport de raffinés, possède sept unités dont six sont au RIF. Cette activité a été cédée à Broström Singapour. MTF a annoncé un plan de départ pour la moitié de ses 115 navigants.
A priori, de capitaux français, Socatra exploite 14 transporteurs de produits chimiques dont six sont au RIF. Les deux prochains pétroliers ne seront pas immatriculés en France.
ST Management SAS (Sea Tanker) est le premier transporteur de produits pétroliers et le second en capacité d’emport. Sur les 28 unités de la flotte, 14?sont au RIF. ST Management SAS appartient au groupe belge Sea Invest.
Fin des vraquiers sous registre français
Avec la sortie prochaine des Pierre-LD et Jean-LD du RIF, il n’y aura plus aucun vraquier « français ». Les importateurs de charbon destiné aux centrales électriques n’auront plus à se poser de question.
Les CMA-CGM-Chopin et Puccini vont également sortir du RIF. Leur jauge brute cumulée est inférieure à celle du Jules-Verne entré au RIF le 30 avril.
Affrété à temps par le ministère de la Défense, le roulier MN-Calapo a été livré en juin à la Compagnie maritime nantaise. La capacité de son pont-garage est de 2 800 ml. Il peut également transporter 903 EVP et douze passagers. Il a été rejoint le 2 juillet par son jumeau, le MN-Tangara. Le MN-Eclipse a été vendu.
Cartel du transport conteneurisé
Concernant le contexte économique du transport conteneurisé, la MFC note que fin mai, le prix sur le marché spot est passé sous la barre des 700 $/EVP (sur la ligne Asie-Europe), un des plus bas atteint en décembre 2011 qui compromet la rentabilité et annoncerait un deuxième semestre morose. « Les armateurs se sont de nouveau entendus pour proposer des prix plus élevés » au début de l’été, écrit la MFC qui semble donc disposer d’informations confidentielles.
