Selon le président du Syndicat national de la construction navale (Sinaval), Ariovaldo Rocha, le champ pétrolifère de Libra devrait générer à lui seul 13 Md$ de commandes auprès des chantiers navals brésiliens. D’après des études préliminaires, Libra pourrait engendrer la construction de dix plates-formes fixes, 17 navires-sondes et 90 navires de soutien logistique.
L’exploration à grande échelle des réserves du pré-sal est considérée comme décisive pour faire du Brésil un grand producteur de pétrole. L’objectif est de passer d’une production quotidienne globale de 2,5 à 5,54 M de barils à l’horizon 2020, selon les projections de l’entreprise de recherche énergétique. Cela devrait exiger des investissements de plusieurs milliards pour la chaîne productive du secteur. Sur le seul chapitre de l’exploration et de la production, le montant pourrait s’élever à 309,7 Md$ pour la période 2012-2021. Plus concrètement, Petrobras promet quatre nouvelles raffineries en opération, 38 nouvelles plates-formes de production, 28 sondes, 89 navires de transport de pétrole et dérivés, près de 200 nouveaux navires de soutien logistique… Résultat: l’industrie navale brésilienne devrait employer 100 000 personnes d’ici à 2016, contre 2 500 en 2003. Un secteur dopé par la règle de « contenu national » exigée par l’Agence nationale du pétrole: 55 % des équipements devront être produits localement pour la phase s’étirant jusqu’à 2021.
