Cosirarma a rendu les armes. Faute de rentabilité, la compagnie italienne a mis fin, le 17 avril, à Sète, à son service entre l’Italie, la France et Israël, contraignant Zim et Cosco, les deux « sloteurs », à affréter deux navires et à revenir à Fos-sur-Mer, port qu’ils avaient déserté deux ans auparavant.
Zim et Cosco sont revenus, le 16 avril, à l’ancienne configuration, avec les porte-conteneurs Monsun et Romy-Trader de 400 EVP, dont 80 prises reefer à bord. Une capacité réduite en raison de « la difficulté à trouver les navires », selon Coscon Gênes. La rotation hebdomadaire dessert, en sortie d’Haïfa et Ashdod, les ports de Fos, Gênes et Naples.
L’aventure des reefers Cala-Pira et Cala-Paradiso n’a été que de courte durée et laisse un goût amer à Sète. Le port du Languedoc-Roussillon avait investi dans les infrastructures et outillages de manutention (un portique) pour recevoir les trafics de fruits et légumes.
L’addition s’avère encore plus salée pour le groupe italien GF Group, qui n’a pas hésité à débourser plus de 20 M€ pour construire Reefer Terminal Sète. L’opérateur italien avait alors déroulé le tapis rouge à Agrexco (Carmel), son client et principal exportateur de fruits et légumes israéliens, avec un entrepôt frigorifique de 20 000 m2. Sur le carreau, Mehadrin occupe désormais le devant de la scène avec 4 000 conteneurs reefers exportés vers l’Europe pendant la campagne qui s’étend de mai à octobre.