Gallice s’installe dans le golfe de Guinée

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Rare, voire seule société française de protection des navires marchands par embarquement d’équipes armées (EPE), Gallice Security se développe dans le golfe de Guinée. Le 18 avril, la société a fait savoir qu’elle étend désormais son offre de protection aux navires transitant dans le golfe de Guinée, de Lomé (Togo, au Nord) à Libreville (Gabon, au Sud). Gallice y est en « capacité de protéger les personnes et de sécuriser le patrimoine des opérateurs économiques maritimes ». Concrètement, des équipes armées embarquent à Lomé ou au large de Lomé pour les navires descendants et débarquent à Libreville (ou au large). Pour les navires montants, c’est l’inverse. Le temps passé à bord est ainsi beaucoup plus court que ce qui se pratique actuellement, souligne Stéphane Papillon, responsable du département maritime de Gallice. Ce qui allège d’autant la facture.

Le Nigeria assouplit sa position

Outre une demande de plus en plus forte, ce développement géographique est rendu possible par l’assouplissement de la position du gouvernement nigérian. À l’invitation des pays voisins qui subissent les conséquences financières des attaques menées contre les navires, le Nigeria reconsidère sa position vis-à-vis des EPE, explique Stéphane Papillon. Il attend cependant de constater cette ouverture dans l’équivalent du Journal officiel nigérian. Pour l’instant, seule la presse locale s’en est fait l’écho. Jusqu’à présent, même dans sa ZEE, le Nigeria interdisait la présence de toute arme létale à bord des navires étrangers.

Solution pour les navires en transit

Ainsi se dessine une solution pour les navires en transit. Mais elle est inapplicable pour les unités qui sont en permanence sur zone, comme les navires d’assistance aux plates-formes off­shore. Ces derniers sont placés sous la protection des autorités nigérianes. La nature de la « piraterie » du golfe de Guinée est fort différente de celle de la Somalie. Dans l’océan Indien, ce sont presque des « gentils » avec un armement modeste (Kalachnikov et RPG). En Afrique de l’Ouest, l’armement est beaucoup plus lourd et peu hésitent à s’en servir. La « valorisation » de l’équipage n’est pas la principale préoccupation. Le mode opératoire des équipes embarquées françaises s’est adapté au nouveau « format »: personnel plus nombreux (de 3 à 5) et armé en conséquence. Si Gallice utilise sa filiale irlandaise, Gallice Developments, pour mener son activité marine, son personnel est toujours français et présent à bord de navires de commerce français. Il suffit pour cela que la Marine nationale ne puisse répondre à la demande de l’armateur. Ce dernier déclare à sa tutelle la présence d’EPE.

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