La flotte en baisse, pour la première fois depuis plus de vingt ans

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C’est un choc outre-Rhin: pour la toute première fois depuis la réunification en 1990, la flotte de commerce allemande s’est contractée l’an dernier. En cause: la crise financière et la chute des taux d’affrètement qui ont provoqué la faillite de 110 navires. Un nombre record. Dans le même temps, les commandes de nouveaux bâtiments ont été divisées par plus de six en l’espace de quatre ans.

Des déboires qui, pour l’instant, ne remettent pas en cause le rang de l’Allemagne dans l’économie maritime. Avec 3 670 navires, les armateurs germaniques restent à la tête de la troisième flotte mondiale. Mais la fédération professionnelle VDR tire la sonnette d’alarme: « La plupart de nos adhérents sont des opérateurs de petite taille, avec peu de navires. Alors que le commerce maritime mondial entre dans sa cinquième année de crise, beaucoup se demandent s’ils parviendront à tenir encore longtemps », s’inquiète Michael Behrendt, son président, qui appelle le gouvernement à l’aide.

Selon lui, la Banque publique d’investissement pourrait notamment accorder des crédits relais aux armateurs en difficulté, afin de desserrer l’étau des banques. Engagées dans une réduction drastique de leurs portefeuilles maritimes, les instituts allemands ont accentué nettement la pression sur les opérateurs pour qu’ils se séparent de leurs navires les moins rentables.

L’État ne peut pas se porter garant de tout

Mais une nouvelle fois, ce SOS se heurte à l’intransigeance d’Angela Merkel, qui refuse tout « traitement de faveur ». Invitée vedette de la 8e conférence maritime, le grand rendez-vous bisannuel du secteur, la chancelière a expliqué en substance que Berlin se montre déjà suffisamment généreux à l’endroit des armateurs. Avantages fiscaux (l’impôt sur les sociétés est calculé selon de la taille des navires et non en fonction des bénéfices) ou subventions pour la formation des apprentis: au total, Berlin alloue chaque année directement ou indirectement 90 M€ à l’industrie maritime. « Mais l’État ne peut pas se porter garant de tout. Il n’est pas concevable que les financeurs privés n’assument plus leur rôle », affirme-t-elle.

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